Casablanca (© 2024 Afriquinfos)- Quelles sont les trois dimensions à travers lesquelles l’Initiative Royale pour l’Atlantique pourrait se matérialiser en partenariat et en co-construction avec l’ensemble des pays de cette façade Atlantique? La réponse à cette interrogation a été donnée par l’Ambassadeur, Directeur général de l’AMCI (Agence Marocaine de Coopération Internationale), Mohamed Methqal lors du FIAD 2024 (Forum International Afrique Développement).
L’Initiative Royale pour l’Atlantique vise à permettre à la façade Atlantique africaine de devenir un lieu de communion, de prospérité partagée, d’accélération de l’intégration régionale économique et de rayonnement à l’échelle continentale et internationale, d’après Mohamed Methqal.
S’exprimant lors du 7è FIAD organisé les 27 et 28 juin 2024 à Casablanca, M. Methqal a souligné que ces trois dimensions consistent à: accélérer, à l’échelle du continent et particulièrement sur cette façade Atlantique, les projets structurants lancés et qui concernent le développement de la dimension maritime à travers la pêche, mais également de toute la composante industrielle autour de la pêche maritime.
Selon ce haut diplomate, il s’agit aussi des composantes relatives aux infrastructures, à la connectivité et au tourisme, en plus du développement de l’intégration industrielle avec les zones logistiques et les corridors commerciaux, a-t-il ajouté.
Le DG de l’AMCI a, parallèlement, mis l’accent sur l’importance de capitaliser sur les projets transformationnels de dimension continentale tels que le gazoduc Atlantique Nigéria-Maroc qui est capable de contribuer à transformer et à accélérer l’intégration économique régionale. Et à avoir un développement humain durable dans plusieurs pays, y améliorer l’accès à leur sécurité alimentaire, favoriser le développement industriel et la colocalisation industrielle au service du continent africain.
Une vision de l’Afrique par le Roi Mohammed VI
Par ailleurs, M. Methqal a relevé que l’Initiative internationale du Roi Mohammed VI devant favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique s’intègre complètement dans l’Initiative royale pour l’Atlantique.
«Le Roi Mohammed VI a voulu que la vision de l’Afrique Atlantique puisse permettre au continent, et notamment à cette façade Atlantique, de devenir un lieu de communion, de prospérité partagée, d’accélération de l’intégration régionale économique et de rayonnement, à la fois à l’échelle continentale et internationale».
Dans ce sens, il a insisté sur l’importance de capitaliser sur la plateforme institutionnelle que le Maroc a créée il y a quelques années, qui permet aux Gouvernements des 23 pays africains atlantiques de se réunir dans le cadre de groupes de travail pour discuter de plusieurs sujets. Comme l’économie bleue, le développement durable, la sécurité, les infrastructures et la connectivité.
«Le Souverain, toujours dans cet esprit de solidarité agissante, a voulu, en développant cette façade Atlantique, aussi en faire bénéficier les pays du Sahel qui sont aujourd’hui enclavés. Ces pays partagent tous aussi les mêmes défis de la façade Atlantique, et ils ont des vocations communes. Notamment autour de l’agriculture, des mines et avec un potentiel dans les domaines du solaire et de l’énergie», a-t-il détaillé.
M. Methqal a en outre souligné que les projets en cours aujourd’hui dans les provinces du Sud du Maroc, le gazoduc Nigeria-Maroc, les projets lancés dans les autres pays en matière de l’interconnexion électrique, des infrastructures de la connectivité, du corridor commercial Sahel-Atlantique avec les différents ports secs ou zones économiques intégrées devraient permettre d’atteindre l’ambition prônée par Sa Majesté le Roi, de faire de cette zone, composée des 23 pays atlantiques et des 4 pays du Sahel, celle de la prospérité de la stabilité partagées.
Tenu à l’initiative du Club Afrique Développement du groupe Attijariwafa bank, en partenariat avec le Fonds panafricain Al Mada, cette édition 2024 du FIAD a réuni une communauté de décideurs politiques de premier plan, d’institutions internationales, d’opérateurs économiques et de médias venant de plus de 30 pays du continent.
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