L’Ethiopien Tedros interpelle autour de la raréfaction des investissements dans la santé !

Afriquinfos Editeur
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Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS à la tribune de l'Assembée mondiale de la Santé (DR, Le Courrier du Vietnam)

Genève (© 2025 Afriquinfos)- La 78ème Assemblée mondiale de la Santé se tient à Genève du 19 au 27 mai 2025. Lors de l’une tes tables rondes qui rythment ces assises, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS a, à nouveau, tiré la sonnette d’alarme sur la réduction des financements qui mettent en péril la santé de millions de personnes dans le monde.

La raréfaction des financements dans le secteur de la santé, ont des répercutions dramatiques dans des dizaines de pays à travers le monde. C’est le point soulevé par le Directeur général de l’OMS lors d’une table-ronde en marge de la 78e Assemblée mondiale de la santé. « Les réductions soudaines et importantes de l’aide bilatérale provoquent de graves perturbations dans certains pays et mettent en péril la santé de millions de personnes dans le monde », indiqué Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le tableau dépeint par l’OMS est peu reluisant. Dans au moins 70 pays, des patients n’ont pas accès à des traitements, des établissements de santé ont fermé leurs portes, des travailleurs de la santé ont perdu leur emploi. En outre, les progrès en matière de réduction des décès maternels et infantiles sont en grande partie au point mort. L’accès au planning familial est contesté. Dans de nombreux endroits, l’accouchement en toute sécurité est un privilège et non une garantie. Enfin, la santé sexuelle et génésique des femmes est mise à mal.

Malgré tout l’OMS estime que cette réduction de l’aide bilatérale est une opportunité pour les pays notamment africains de «sortir de l’ère de la dépendance à l’égard de l’aide et de passer à une autosuffisance durable».

En outre apprend-on, l’OMS aide les pays à opérer cette transition en utilisant un large éventail d’outils, notamment les taxes sanitaires, les achats groupés et l’assurance maladie publique. L’agence onusienne exhorte donc ses Etats membres à donner la priorité à la santé dans les budgets nationaux, à renforcer les systèmes de données et à développer des solutions de financement intelligentes.

Le Directeur général de l’OMS a plaidé pour une hausse du financement national dans le secteur de la santé, en particulier pour les soins de santé primaires. Il préconise également une réforme pour réduire les coûts à la charge des patients.

S. B.