L’Etat sénégalais justifie la levée du blocus chez Sonko à Dakar

Afriquinfos Editeur
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Dakar (© 2023 Afriquinfos)-  A Dakar, le dispositif sécuritaire dressé par les autorités sénégalaises autour du domicile de l’opposant Ousmane Sonko a été levé.et d’après le porte-parole du gouvernement sénégalais, cette levée du dispositif sécuritaire se justifie par la fin des « appels à l’insurrection » par l’opposant Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024.

Avant le mois de juin, « tous les déplacements d’Ousmane Sonko se sont soldés par des casses, des pillages et des morts. Aujourd’hui il n’y a plus d’appels à l’insurrection. Il n’y a pas de risque de troubles à l’ordre public (…) C’est juste une mesure de prévention, une mesure administrative qui a été levée parce que le risque ne se pose pas« , a déclaré Abdou Karim Fofana à la presse.

Les barrages policiers installés devant le domicile de l’opposant depuis le 28 mai pour des raisons « d’ordre public et de sécurité nationale« , ont été levés lundi, a constaté l’AFP. Le porte-parole du parti de l’opposant a confirmé l’information, précisant que M. Sonko se trouvait chez lui.

Le ministre de l’intérieur, Antoine Diome, avait justifié les ‘’ restrictions’’ imposées à M. Sonko par les appels lancés par ce dernier à la ‘’résistance’’. ‘’Quelqu’un qui se lève pour dire qu’il va faire une caravane [un cortège], qu’il va faire des rassemblements sans déclaration [préalable]… Est-ce qu’on va le laisser faire le tour du Sénégal, faire des rassemblements et compter les morts derrière ? On ne peut pas’’, avait-il déclaré.

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Ousmane Sonko a été condamné le 1er juin à deux ans de prison ferme dans une affaire de mœurs, un verdict qui le rend inéligible en l’état, selon ses avocats et des juristes.

Sa condamnation a engendré début juin les troubles les plus graves depuis des années au Sénégal, qui ont fait 16 morts selon les autorités, une trentaine selon l’opposition.

Selon M. Fofana, la décision d’arrêter ou non l’opposant revient au procureur de la République. Le ministre de la Justice avait affirmé juste après sa condamnation que M. Sonko pouvait être arrêté « à tout moment ».

Investi candidat par son parti, l’opposant, a par ailleurs été le 8 mai condamné à six mois de prison avec sursis lors d’un procès en appel pour diffamation, une peine largement perçue comme le rendant inéligible pour la présidentielle. Mais il n’a pas encore épuisé ses recours devant la Cour suprême.

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