Washington (© 2025 Afriquinfos)- Entre l’assainissement de l’Administration publique des États-Unis et la relance de ses affaires, Elon Musk a fait son choix. Le milliardaire d’origine sud-africaine a quitté la tête du Département pour l’efficacité gouvernementale (DOGE) pour reprendre en main ses entreprises qui connaissent quelques revers, depuis son engagement outré aux côtés de Donald Trump.
C’est sur X, le 26 mai dernier alors même que le réseau social dont il est le propriétaire connaissait une importante panne, que Elon Musk a annoncé son départ du DOGE. « Retour au travail 24 heures/24 et 7 jours/7, et à dormir dans les salles de conférences, les serveurs et les usines. Je dois me concentrer sur X/xAI et Tesla (ainsi que sur le lancement de Starship la semaine prochaine), car nous déployons des technologies critiques ».
Outre X qui a connu des dysfonctionnements, son entreprise de voitures électriques, connaît des difficultés. Tesla a également subi de lourdes pertes. Le bénéfice du premier trimestre 2025 a diminué de 71% par rapport à la même période de l’année dernière. Les ventes ont chuté de deux chiffres.
Aussi, son entreprise aérospatiale SpaceX, a, elle aussi besoin d’attention après que dans le cadre du prochain lancement d’essai de la fusée la plus grande et la plus puissante du monde, Starship, deux tests précédents se soient terminés par des explosions.
Il faut aussi dire, que la méthode Elon Musk ne plaît pas à tout le monde. L’homme le plus riche du monde a fondé DOGE pour procéder à des réductions massives de budget et de personnel. Ses annonces tonitruantes, ses décisions impopulaires, pour faire des coupes budgétaires et appliquer le mode « start-up » au fonctionnement fédéral se sont heurtées à la réalité du terrain. Sur la promesse de 2000 milliards de dollars d’économies annoncés, c’est seulement 160 milliards de dollars qui ont été identifiés.
Selon un sondage Washington Post-ABC News-Ipsos publié le mois dernier, seulement 35% des Américains approuvent la performance de Musk au sein de l’administration Trump, tandis que 57% la désapprouvent.
Aussi, pour de nombreux observateurs, le timing de la démission de Elon Musk n’est pas anodin. Le richissime businessman ne voulait pas risquer que l’on regarde au plus près dans ses finances. Il ne pouvait pas en effet rester dans le Gouvernement de Donald Trump au-delà de la date du 28 mai sans remplir des obligations de transparence et de contrôle du Congrès. Après 130 jours de fonction, la loi l’aurait contraint à dévoiler sa situation financière, y compris ses investissements croisés entre entreprises publiques et privées.
Le départ d’Elon Musk ne va pas stopper le travail du DOGE. « La mission du DOGE – réduire le gaspillage, la fraude et les abus – se poursuivra assurément…Les employés du DOGE intégrés dans les différentes agences continueront à travailler avec le cabinet du président Trump pour rendre notre gouvernement plus efficace», a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, dans un communiqué.
Boniface T.