Kpendjal (© 2024 Afriquinfos)- Les représentants du Togo à l’étranger et les chargés de missions d’affaire du Togo à l’étranger ont effectué une visite de terrain dans la région des savanes, notamment dans les quartiers générales de l’opération Koundjouaré, où ils ont été informés des différentes actions entreprises l’exécutif togolais pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la région.
Ils ont également échangé avec les populations de la préfecture de Kpendjal, sur leur résilience face aux menaces sécuritaires dans cette partie du Togo.
Le nord du Togo est en proie au terrorisme depuis quelques années. La dernière attaque en date remonte au 20 juillet dernier. Au cours de celle-ci, une centaine de combattants affiliés à Al-Qaida, en provenance du Burkina Faso, ont attaqué le poste avancé de l’armée togolaise à Kpinkankandi, dans le nord du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Jamais le Togo n’avait connu une attaque d’une telle ampleur. Le 20 juillet, au moins une centaine de djihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida) ont attaqué
Arrivés sur des motos et à bord de pick-up équipés de mitrailleuses de calibre 12,7 mm et 14,5 mm, faisant aussi usage de mortiers, ils ont mis en déroute les militaires des forces armées togolaises (FAT) et ont pris le contrôle des lieux pendant plus de trois heures avant de se replier en territoire burkinabé. Comme ils ont l’habitude de le faire au Sahel, ils ont pillé le camp et pris soin de diffuser des photos de leur butin : munitions, fusils d’assaut, lance-grenades, mitrailleuses, mortiers, ainsi que deux véhicules
Dans sa revendication, le GSIM a évoqué six soldats tués, tandis qu’une source officielle togolaise sous le couvert de l’anonymat évoque, elle, une « douzaine de militaires tués, plusieurs blessés et une cinquantaine de djihadistes neutralisés ». A en croire d’autres sources sécuritaires, ces chiffres seraient toutefois « sous-estimés ».
V. A.