Leïla Ben Ali, femme du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, dévoile enfin comment a été vécu le printemps arabe tunisien par sa famille. Dans son livre « Ma vérité », paru aux éditions du Moment, elle raconte la chute de son mari, la fuite de leur famille vers Riyad le 14 janvier 2011, ainsi que le complot dont elle et sa famille auraient été victimes.
Le livre s’ouvre sur la fuite du 14 janvier 2011. La « régente de Carthage » raconte le départ précipité de la famille, départ qu’elle dit « forcé ». L’ancienne première dame soutient qu’un complot avait été mis en place à l’époque pour forcer Ben Ali à quitter le pouvoir. L’ancien président n’aurait donc jamais eu l’intention de quitter la Tunisie. C’est donc le 14 janvier que Ben Ali, embarqué à bord de l’avion présidentiel, a déposé sa famille à Riyad, persuadé de pouvoir rentrer dès le lendemain matin. Leïla Ben Ali accuse également bon nombres de hauts représentants de l’armée tunisienne et certains pays étrangers d’avoir organisé la chute du régime de longs mois avant le début des émeutes.
Celle qui est dite être la femme la plus haït de Tunisie tente également un « mea culpa » et travaille à sa réhabilitation. Elle se retourne contre Kamel Ltaief, conseiller de l'ex-président tombé en disgrâce en 1992 en raison de la haine qu'il lui vouait. En effet, elle l’accuse d’avoir propagé de nombreuses fausses rumeurs à son sujet, rumeurs comme quoi la première dame enchainaitles amants, tenait un salon de coiffure, et versait dans la sorcellerie. Au contraire, Leïla Ben Ali se présente comme une mère modèle et charitable, qui déteste les mondanités mais qui s’y ait plié par amour pour son mari. Elle concède quelques faiblesses et erreurs à sa famille, accusée d’avoir spolié le pays. Enfin, Leïla Ben Ali raconte brièvement sa vie en Arabie Saoudite. Désormais, l’ancienne Reine déchue consacre son temps à s’occuper de ses enfants et de son mari.
