Certains économistes disent que l'économie égyptienne commence à s'améliorer avec ces indicateurs positifs dans différents secteurs. Mais la reprise reste très fragile en raison des incertitudes dans la vie politique du pays.
Les réserves en devises étrangères ont augmenté pour la première fois de 100 millions de dollars pour atteindre 15,2 milliards de dollars en avril.
La dette extérieure a diminué de deux milliards de dollars pour se situer à 33 milliards de dollars en avril par rapport à la même période de l'an dernier.
Pendant ce temps, les arrivées de touristes auraient dû augmenter de 40% dans les quatre premiers mois de cette année par rapport à la même période de l'an dernier, selon le ministre du Tourisme Nour Monir.
L'Egypte a connu des manifestations de masse contre l'ex-président Hosni Moubarak et les grèves dans différents secteurs en 2011. Les recettes touristiques du pays ont chuté de 30,5% par rapport à l'année précédente pour atteindre 8,7 milliards de dollars. Les investissements de portefeuille étrangers et les investissements directs étrangers ont connu des sorties nettes de 10,4 milliards de dollars et de 482,7 millions de dollars respectivement, en comparaison avec les entrées nettes respectivement de 10,9 milliards de dollars et de 6,4 milliards de dollars en 2010.
Néanmoins, le pays a signalé deux facteurs positifs — l'augmentation des envois de fonds des travailleurs égyptiens à l'étranger de 12,5 milliards de dollars en 2010 à 14,3 milliards de dollars, et les gains du canal de Suez de 4,8 milliards de dollars à 5,2 milliards de dollars, selon la Banque centrale d'Egypte.
La livre égyptienne s'est dépréciée d'environ 5% contre le dollar américain en 2011, mais a été stable au cours des derniers mois.
Le secrétaire général de l'Union des investisseurs arabes Gamal Bayomi a déclaré que cela a indiqué qu'"il y a une certaine amélioration dans l'économie égyptienne".
Les améliorations dans le secteur du tourisme et du revenu du canal de Suez et l'envoi de fonds par des Egyptiens à l'étranger cette année, ont consolidé la monnaie étrangère sur le marché égyptien, a-t-il ajouté dans une interview accordée à Xinhua.
Après une hausse de 3% des frais de navigation cette année, le canal de Suez est prévu à gagner plus.
M. Bayomi noté que les indicateurs ne sont pas assez pour une forte reprise. Il a déclaré que les réserves en devise étrangère devraient augmenter après que le gouvernement prenne des mesures pour réduire le déficit budgétaire.
Il s'est inquiété de la réduction des investissements dans la construction des écoles, des hôpitaux et des routes en vue de diminuer les dépenses.
En outre, il a été préoccupé par les défis auxquels sont confrontés l'économie égyptienne pour le moment.
"La chose la plus dangereuse est le manque de clarté dans la vision économique au sein du parlement dominé par les islamistes. Le parlement n'a pas encore décidé s'il va suivre le système d'économie de marché ou non," a-t-il dit.
Il a déclaré que le parlement a donné des signaux inconfortables aux investisseurs, même s'ils sont des Egyptiens, car il y a quelques législateurs ont l'intention de faire fonctionner l'économie égyptienne selon la loi islamique.
Il a affirmé que si les élections présidentielles prévue pour les 23 et 24 mai se dérouleront comme prévu, cela conduira à la stabilité politique dans le pays et aidera à améliorer l'économie égyptienne.
Abd El Aziz El Roby, un autre économiste, a déclaré: "les indicateurs de l'économie égyptienne sont prometteurs dans les circonstances actuelles, qui sont encore instable en raison de grèves et de manifestations et d'inactivité dans la production."
M. Roby a ajouté que si la stabilité dans la vie politique et de sécurité est réalisée, l'économie sera florissante.
Durant l'exercice financier 2010-2011 qui s'est terminé en juin dernier, le taux de croissance économique de l'Egypte a été de 1,8%. Les responsables égyptiens prévoient que l'exercice financier 2011-2012 verra un taux de croissance de 2,4%.
