Lubumbashi (©2024 Afriquinfos)- En visite à Lubumbashi (l’Est de la RDC), ce 16 novembre, Félix Tshisekedi a clarifié sa position concernant les accusations de velléités de se présenter pour un troisième mandat. Le dirigeant a affirmé que sa déclaration sur une éventuelle révision de la constitution, faite à Kisangani, était mal interprétée.
Le président Tshisékédi a affirmé que sa déclaration à Kisangani, il y a trois semaines, sur sa volonté de réviser la constitution, « n’avait un quelconque lien avec un troisième mandat« , mettant ainsi fin aux rumeurs persistantes. Il en a d’ailleurs profité pour réaffirmer son engagement à respecter les limites constitutionnelles imposées à son mandat.
Le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré ne pas rechercher un troisième mandat dans son initiative de vouloir réviser la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC) à 4 ans de la fin de son deuxième et dernier quinquennat.
« Personne ne changera mon avis sur cette question« , a ajouté Félix Tshisekedi s’engageant à réviser et, si nécessaire, « changer par référendum » l’actuelle Constitution qui, selon lui, consacre la « vente » de la souveraineté du pays à certains États africains
« Il y a des pièges dans cette Constitution. Les guerres qui s’en sont suivies, rentrent dans ce cadre de ce que vous avez vu dans cette Constitution à l’article 217. On veut nous obliger à abandonner une partie de notre souveraineté à des États voisins« , a argumenté le président face à des milliers de partisans réunis Place de la poste.
« Je ne suis pas venu pour m’éterniser au pouvoir. Tout ce que je fais, tout ce à quoi je pense, c’est au bonheur de mes compatriotes et au développement de mon pays. Parce qu’un jour, je vais devenir ex-Président et je veux vivre dans mon pays auprès des miens. Je voudrais circuler dans toutes les provinces avec ma famille et mes amis », a déclaré le Président Félix Tshisekedi.
Il a cependant prévenu que « ceux qui vont manipuler notre population seront exposés (…) à des poursuites de la justice’’. En revanche, le débat est permis, a dit Tshisekedi.
« Mais la manipulation est interdite, surtout lorsqu’elle est destinée à la subversion, à dresser un groupe de Congolais contre d’autres Congolais« , a-t-il précisé.
L’opposition et la société civile craignent que toute initiative de révision ou de changement de la Constitution ne permette au président en fonction depuis 2019 de briguer un troisième mandat, se basant sur une remise du « compteur à zéro » après révision.
Promulguée en 2006, l’actuelle constitution n’a été révisée qu’en 2011 pour ramener le scrutin présidentiel à un tour et bannir le ministre de la Justice du conseil supérieur de la magistrature.
C’est la deuxième fois, depuis le début de l’année 2024, que le dirigeant effectue une mission de travail dans la province du Haut-Katanga.
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