Abidjan (© 2022 Afriquinfos)-Trois pays africains, notamment, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée vont bénéficier du projet de « Renforcement de la gouvernance de la migration de main-d’œuvre dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique » baptisé AGRIDOM.
Initié par l’Organisation internationale du travail (OIT), le projet sera lancé ce mercredi 20 avril 2022, à Assinie.
Financé par la Suisse, le projet AGRIDOM, couvrant la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et la Guinée, vise à optimiser le potentiel de développement des travailleurs y compris les travailleurs migrants dans les secteurs agricole et du travail domestique, à travers une migration plus équitable et un meilleur accès au travail décent.
Il poursuit trois objectifs principaux. Le premier concerne les cadres politiques, règlementaires, et institutionnels des pays cibles, sensibles au genre, pour une meilleure gouvernance de la migration de main-d’œuvre et le respect des principes du travail décent dans les secteurs de l’agriculture et du travail domestique.
Le deuxième objectif immédiat a trait au renforcement des dispositifs d’accompagnement des acteurs de l’économie informelle pour une meilleure inclusion des travailleurs y compris les travailleurs migrants.
Le troisième enfin vise la promotion de l’emploi décent et les moyens de subsistance à travers l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences ainsi que des services de soutien.
Par ailleurs, un atelier de formation et de sensibilisation sur la gouvernance de la migration de la main-d’œuvre en Côte d’ivoire suivra le lancement du projet, les 21 et 22 avril, avec un accent sur les normes internationales du travail, sur la migration de la main-d’œuvre, le recrutement équitable et la protection sociale.
Selon les organisateurs, cet atelier vise à améliorer les connaissances des principales parties prenantes sur la gouvernance de la migration de main-d’œuvre. Ils soulignent qu’il s’agira, entre autres, d’évaluer la dynamique de la migration de main-d’œuvre dans le pays et dans la région Afrique, la pertinence des normes internationales du travail pour faire progresser la protection des droits des travailleurs migrants.
Lors des ateliers, les participants plancheront également sur les étapes clés et le processus d’élaboration des politiques de migration de main-d’œuvre, les arrangements institutionnels ainsi que la protection et la promotion des droits des travailleurs migrants.
Alors que ces travailleurs compris les migrants des deux secteurs jouent un rôle fondamental dans les économies des pays d’origine et de destination à la base des chaînes de valeur, ils se trouvent confrontés à de graves déficits de travail décent et à des opportunités limitées, avec une prépondérance de l’emploi informel.
Les réponses à ces défis doivent être multidimensionnelles, en s’attaquant à l’informalité et au manque de protection des travailleurs, mais aussi aux inégalités entre les genres et à la faiblesse de la gouvernance de la migration de main-d’œuvre.
D’après la coordinatrice nationale du projet AGRIDOM, Marie Laure Assirifix Dedoh, l’activité en question « va aider à développer les capacités des parties prenantes en Côte d’Ivoire, pour une gestion efficace du projet et l’atteinte des objectifs escomptés », a-t-elle précisé.
Vignikpo Akpéné