Le pouvoir Tchiani n’a que faire des sanctions externes, nouvelles arrestations au sein du PNDS ce 31 juillet

Afriquinfos Editeur
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Niamey (© 2023 Afriquinfos)- L’ultimatum d’une semaine donné par la CEDEAO et les lourdes sanctions infligées par l’organisation sous régionale et l’Union européenne, ne semblent pas faire fléchir la junte militaire qui a pris le pouvoir mercredi dernier au Niger.  Après avoir appelé à une marche de soutien ce dimanche, elle poursuit l’arrestation des dignitaires du parti du président déchu Mohamed Bazoum et des membres de son gouvernement.

La situation au Niger est toujours aussi tendue après le coup d’état perpétré par des éléments de la Garde Présidentielle avec à leur tête, le Général Abdourahamane Tchiani. La CEDEAO, l’Union européenne et les Etats-Unis menacent le pays de lourdes sanctions dont certaines sont déjà entrées en vigueur. La fermeture des frontières, le gel des avoirs nigériens dans les banques régionales, la suspension de l’aide budgétaire entre autres. De quoi isolé le pays qui jusqu’au 26 juillet dernier était dirigé par Mohamed Bazoum élu deux plus tôt.

Loin d’impressionner les putschistes, ces sanctions semblent ne pas les arrêter dans leur volonté d’asseoir leur pouvoir. Ce lundi, ils ont procédé à une vague d’arrestations au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) Tarayya, le parti du président Bazoum toujours dans leurs mains. C’est un communiqué dudit parti qui a dénoncé les faits : « Après la séquestration du président de la République, Mohamed Bazoum, les putschistes reviennent à la charge et multiplient les interpellations abusives ». Ce lundi matin, le ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou – fils de l’ex-président Mahamadou Issoufou – puis la ministre des Mines, Ousseini Hadizatou, ont été arrêtés. Les putschistes ont également « procédé à l’arrestation du président du Comité exécutif national du PNDS », Fourmakoye Gado, ajoute le communiqué.

« Ceci fait suite » aux « arrestations » du ministre de l’Intérieur et de la DécentralisationHama Amadou Souley, du ministre des Transports, Oumarou Malam Alma, et du député et ancien ministre de la Défense Kalla Moutari, rappelle le parti.

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Pour s’assurer le soutien de la population, les putschistes nigériens ont rapidement adopté une rhétorique hostile à la France. A leur appel, des habitants de Niamey ont pris d’assaut les rues de la capitale et ont fini leur course devant l’Ambassade de France qu’ils ont essayé de vandaliser.

Le président Bazoum lui est toujours retenu dans sa résidence au sein de la Présidence.

Boniface T.