Niamey (© 2022 Afriquinfos)- Depuis l’adoption le 29 juin dernier d’une nouvelle loi minière, le Niger s’est fixé de nouveaux objectifs et se veut plus ambitieux. Il s’agit selon les autorités du pays de rendre le secteur plus attractif et plus rentable.
Le Niger veut une nouvelle dynamique pour son secteur minier en berne ces dernières années. La contribution du secteur minier dans le Produit Intérieur Brut n’est que de 2,8% en 2016, contre 3% en 2017, et de 2,2% en 2018, informe le document de la Politique Minière Nationale (PMN) 2020-2035. Le même document fait savoir en outre que cette situation est la résultante de la crise Fukushima et le retournement du marché de l’uranium qui était depuis 1971 le premier produit d’exportation du pays.
Malgré tout, le Niger, 5ème producteur mondial de l’uranium, veut améliorer son rang et entend rendre attractif le secteur. Cela s’est matérialisé ces dernières années par l’octroi de permis de recherche. Ainsi en février dernier, le gouvernement nigérien a annoncé l’octroi de 4 permis de recherche d’Uranium et métaux connexes à la société TEJIA Ressources SA dans la région d’Agadez au nord du Niger. Ce projet, qui représente un investissement de plus de 5 Milliards FCFA sur 3 ans, contribuera à la création de plus de 100 emplois directs et indirects. En outre, l’entreprise s’engage à investir 24 Milliards FCFA par an dans des projets de développement au profit des populations locales.
De quoi redynamiser le domaine. En l’état actuel, le pays compte cinq (5) sociétés dans le domaine de l’uranium dont (2 en arrêt et 1 en fin de vie) auxquelles s’ajoutent des projets miniers avancés qui devraient entrer en production dans les prochaines années », ajoute la PMN. Le parc minier du Niger comprend en plus une mine dans le domaine de l’or (actuellement en restructuration); une (1) dans le domaine du charbon (qui traverse une situation particulièrement difficile) et une (1) dans le domaine du calcaire, documente la PMN.
Avec la mise en œuvre de sa politique minière, le Niger veut optimiser la valorisation des produits issus de l’exploitation des ressources minières, tout en s’alignant sur la Vision Minière Africaine en prônant « Une diversification et une exploitation équitable et optimale des ressources minérales en vue d’une large croissance durable et d’un développement socio-économique ». A terme, il s’agit de « contribuer au développement durable et à la croissance économique inclusive du Niger à l’horizon 2035». Pour ce faire, le coût du Plan d’Actions décennal 2020-2029 est estimé à un montant de 75,3065 milliards de FCFA, dont un acquis de 29,6337 milliards de FCFA.
Boniface T.