New York (© 2024 Afriquinfos)- Le prochain Sommet Afrique-France se tiendra au cours du premier trimestre 2026 à Nairobi, au Kenya. Donc, une première fois dans un pays non-francophone, ont annoncé ce mercredi 25 septembre 2024, les Présidents français et kényan, Emmanuel Macron et William S. Ruto.
D’après les dirigeants qui ont fait l’annonce depuis New York, où ils prennent part à l’Assemblée générale des Nations unies, tous les chefs d’État et de gouvernement du continent africain seront conviés à cette rencontre. Le sommet de Nairobi tranchera également avec le dernier organisé à Montpellier, en France, en 2021, où Emmanuel Macron avait privilégié la société civile et qui avait donc eu lieu sans les dirigeants africains.
Des représentants de la société civile et du secteur privé seront toutefois aussi conviés au Kenya. Le dernier sommet classique a eu lieu à Bamako, au Mali, en 2017, le rendez-vous de 2020 à Bordeaux ayant dû être annulé en raison de la pandémie de Covid-19.
Les sujets qui seront abordés lors de la réunion de Nairobi incluront le défi climatique, la « préservation de l’environnement», la «réforme de l’architecture financière internationale » et la promotion d’un «multilatéralisme inclusif» qui considère davantage les besoins de l’Afrique, d’après un communiqué commun.
Les Présidents du Kenya et de la France, qui se sont rencontrés à plusieurs reprises, sont «fortement engagés» sur ces questions, en particulier à travers le pacte de Paris pour les personnes et la planète, lancé en 2023 et dont une réunion de suivi a eu lieu mercredi à New York ce 22 septembre.
Les Sommets Afrique-France, instaurés en 1973 à l’initiative du Président nigérien Hamani Diori sous la Présidence de Georges Pompidou, ont pour but de redéfinir les relations franco-africaines dans un contexte post-colonial. Ces Sommets se tiennent alternativement en France et dans un pays francophone d’Afrique.
Cette fois-ci, c’est la première édition qui se tiendra dans un État non francophone, ce que les autorités françaises interprètent comme un «signe» d’une diplomatie de plus en plus tournée vers d’autres partenaires sur le continent. D’autres analyses évoquent plutôt une remise en question de l’influence française dans plusieurs anciennes colonies, notamment au Sahel, où des juntes au pouvoir depuis 2020, hostiles à Paris, dirigent le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
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