Le FESPAM aborde sa résurrection en 2023 avec une programmation haute en couleurs

Afriquinfos Editeur
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Brazzaville  2023 Afriquinfos)- Après sept (7) ans d’hibernation, le Festival Panafricain de Musique (FESPAM) fait son grand retour cette année 2023. Avec un budget plus conséquent et une programmation haute en couleurs, cette 11ème édition prévue du 15 au 22 juillet prochain, veut mettre à l’honneur la Rumba, inscrite depuis 2021 au Patrimoine immatériel de l’Unesco.

La dernière édition du Festival Panafricain de musique (FESPAM) avait eu lieu en 2015. Il s’agit donc cette année 2023, d’un grand retour avec des ambitions plus grandes avec pour thème ‘’La rumba congolaise : envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité’’. Après une annonce officielle faite en mai dernier par le biais d’une conférence de presse co-animée par Hugues Gervais Ondaye, commissaire général du Fespam, et Lis Pascal Moussodji, directeur de cabinet de la ministre de l’industrie culturelle, touristique, artistique et des loisirs, la campagne de promotion a été lancée au niveau national dans la ville de Sibiti ainsi qu’à Paris par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso. Ce thème, selon le commissaire général du Fespam, va offrir l’occasion de revisiter l’histoire de la rumba congolaise depuis sa création jusqu’à sa consécration mondiale et sera décliné en quatre axes : les assises identitaires de la rumba congolaise ; le rayonnement de cette musique et de cette danse en Afrique et dans le reste du monde ; la relation entre la rumba congolaise, la littérature et les autres arts ; les stratégies à mettre en œuvre pour assurer la promotion et la sauvegarde de ce genre musical.

Avec un budget évalué à 2 milliards de Fcfa dont plus de la moitié dédiée au sucre, le FESPAM 2023 veut faire peau neuve. «Je crois qu’on va obtenir un bon matériel cette année. J’ai vu le commissaire général faire le déplacement de Paris. Ça coïncidait avec une mission de service de Madame le ministre sur place. Ils ont farfouillé partout et avec le retour que nous avons, je crois qu’on aura le meilleur matériel de la sous-région. Si on a le matériel, je ne vois pas qu’est-ce qui va manquer pour organiser des éditions», a rassuré Lis Pascal Moussodji.

Place donc au spectacle. Au menu de ce rendez-vous musical, des spectacles en plein air et en salle, un symposium, un marché de la musique africaine (Musaf), une exposition d’instruments traditionnels de musique africaine et une croisière sur le majestueux fleuve Congo animée par des orchestres de renom. Les différentes activités se dérouleront au stade Alphonse-Massamba-Débat pour le show d’ouverture et de clôture tandis que plusieurs autres spectacles sont prévus sur l’esplanade du CNRTV à Nkombo, le terrain Asecna de Mayanga à Madibou, l’espace situé au centre des logements sociaux de Kintélé, le Palais des Congrès pour le symposium et les spectacles spéciaux, le musée de l’histoire du Congo à Mpila pour l’exposition d’instruments traditionnels de musique africaine et le Musaf. Créé en 1996 par le gouvernement congolais, le Fespam, qui se tient tous les deux ans, est une institution publique à caractère culturel et scientifique, placée sous l’égide de l’Union africaine. Une édition peut tenir jusqu’à 70 spectacles dans différents lieux de Brazzaville, avec des artistes congolais, ceux du continent et de la diaspora africaine, un colloque pour sa partie scientifique, des rencontres et des échanges avec les professionnels de la musique du monde.

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Boniface T.