Le Covid-19 n’aura pas d’impact sur les opérations selon le commandement de Barkhane

Afriquinfos Editeur
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Covid-19 n'a pas d'impact sur les opérations de Barkhane

Paris (© 2020 Afriquinfos) – Alors qu’il était en visioconférence avec des journalistes ce mardi,  le commandant de la force française le général Pascal Facon, a indiqué que l’épidémie de Covid-19 « n’a pas d’impact sur les opérations de Barkhane », qui enregistre des « progrès substantiels » au Sahel face au groupe jihadiste Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

Le nouveau coronavirus représente « une contrainte opérationnelle supplémentaire » mais « on s’est adaptés », a-t-il commenté

L’officier a affirmé recenser « très peu de cas » parmi les 5.100 militaires français déployés au sein de la force Barkhane, sans donner de chiffre précis.

Le Covid-19 n’a pas d’impact sur les opérations de Barkhane

« Le Covid-19 n’a pas d’impact sur nos opérations », a-t-il fait valoir, malgré un décalage des relèves et des quatorzaines avant déploiement. Sur place, « on a énormément travaillé à la mise en œuvre de mesures individuelles et collectives pour faire en sorte que cette contrainte soit la plus minime possible ».

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Des éléments forces de sécurité burkinabè se tiennent près du corps d’un suspect jihadiste abattu à Ouagadougou, le 22 mai 2018.

Quant aux groupes jihadistes contre lesquels se battent les militaires français au Sahel, ils « ont exploité (le virus) comme de la propagande (…) dans l’espace cybernétique, avec pas tellement de succès ».

Sur le terrain, « on est toujours dans la dynamique du sommet de Pau (de janvier dernier, ndlr) qui ne faiblit pas, malgré le contexte sanitaire particulier », a ajouté le général. Vantant une « coordination accrue » avec la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Tchad, Mali, Niger, Burkina Faso) et les armées nationales, il a évoqué une « énorme pression mise sur l’ennemi, qui est véritablement sur le reculoir ».

Ces dernièrs mois, l’armée française a multiplié les offensives au Sahel, en particulier dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Niger et Burkina Faso, revendiquant la « neutralisation » de centaines de jihadistes depuis le début de l’année.

La mort en quatre jours de deux soldats de Barkhane, dont un lundi, « montre à la fois l’âpreté du combat mais pas un regain d’activité de l’EIGS, plutôt même l’illustration d’un ennemi aux abois », a affirmé le commandant de la force.

« L’attrition est substantielle. Les coups portés au système de commandement de l’ennemi sont sévères, ses capacités sont considérablement amoindries », a-t-il assuré, tout en refusant de fournir un bilan précis du nombre de jihadistes tués ou capturés.

En outre, les deux principaux groupes jihadistes actifs dans la zone, RVIM (affilié à Al Qaïda) et EIGS, « sont en train de se déchirer entre eux dans une espèce de recomposition, une lutte d’influence », a-t-il noté.

Concernant les exactions extrajudiciaires commises ces derniers mois par les forces de sécurité maliennes et nigériennes, dénoncées dans un récent rapport de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), « ces agissements supposés sont intolérables et peuvent poser un problème en terme de crédibilité des forces », a-t-il commenté, rappelant que la France avait demandé des enquêtes.