La tâche ne sera pas aisée pour Akono, nommé le 13 septembre, cinq jours après la défaite (0-2) surprenante des Lions à Praia, face aux "Requins bleus" du Cap Vert, en match du troisième et dernier tour aller des qualifications de la CAN qui se déroulera du 19 janvier au 10 février 2013 en Afrique du Sud.
Une contre performance qui a scellé le sort du technicien français Denis Lavagne, après la défaite (1-2) face à la Libye trois mois plus tôt lors de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 au Brésil.
Au match retour contre le Cap Vert au 13 octobre, le Cameroun aura non seulement à remonter deux buts, mais devra marquer un de plus sans en encaisser, pour pouvoir obtenir la qualification.
Sinon, déjà absents de la phase finale de la CAN 2012 organisée conjointement par le Gabon et la Guinée équatoriale, les Camerounais qui n'ont plus raté deux phases finales de suite depuis 1980, risquent de manquer l'édition 2013.
Sur instruction du Premier ministre Philemon Yang, Akono va se rendre en Europe dans les prochains jours pour convaincre certains joueurs d'accepter de rejouer avec l'équipe du Cameroun.
Cette mission officielle sera conduite par le ministre des Sports et de l'éducation physique Adoum Garoua, assisté du président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) Mohammed Iya, et du directeur technique national de football Jean Manga Onguené.
Les joueurs ciblés, Jean II Makoun, Jean-Armel Kana Kiyik, Benoît Angbwa et Benoît Assou-Ekotto, évoluant dans les clubs français, russe et anglais. Ils ont décidé de suspendre toute participation aux rencontres internationales avec l'équipe nationale, après le boycott du match amical contre l'Algérie en novembre 2011 pour non paiement de primes évaluées à environ 1000 USD.
Samuel Eto'o n'entend non plus revenir en équipe nationale tant que prévaudront "l'amateurisme et l'improvisation", a-t-il signifié dans une correspondance adressée fin août au président de la FECAFOOT.
Dans le championnat camerounais, Fai Collins et Ashu Tambe, deux joueurs de l'Union de Douala, leader de la ligue de football professionnel, intéressent également le sélectionneur.
Ces différentes mesures visent une équipe nationale new look avant le match retour contre le Cap Vert, 65e mondial et 15e pays africain au classement de la Fédération internationale de football association (FIFA).
Mais, le climat tendu entre joueurs camerounais qui se regardent en chien de faïence ne facilite pas la mission de Jean-Paul Akono.
En outre, pour certains observateurs, au cours des précédentes rencontres, les "Lions indomptables" ont manqué d'agressivité, d'un meneur et d'un véritable système de jeu.
L'équipe ne marque que sur des exploits personnels de quelques individualités, à l'instar du milieu de terrain de Nancy en France, Benjamin Moukandjo et de l'attaquant Eric Choupo-Moting du club allemand Mayence, qui s'impose comme fer de lance en l'absence de Samuel Eto'o.
Les victoires en juin sur la Guinée Bissau (1-0) et la République démocratique du Congo sur le même score, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013 et le Mondial 2014 respectivement, sont l'arbre qui cache la forêt au vu du jeu médiocre.