Le Cameroun malade de ses joueurs ?

Afriquinfos Editeur
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Après son passage devant le Conseil de discipline de la Fecafoot (Fédération camerounaise de football) en juin dernier, Samuel Eto’o, capitaine des Lions indomptables, est de nouveau convoqué par cette instance disciplinaire de la Fecafoot. En juin 2011, la star camerounaise avait été interpellée pour contestation d’un changement durant le match contre le Sénégal. Il s’en était sorti avec un blâme. Cette fois-ci, il lui est reproché, tout comme à Eyong Enoh (vice-capitaine des Lions) d’avoir boudé le récent match amical contre l’Algérie qui n’a jamais eu lieu. Un troisième Lion sera aussi écouté par la Fecafoot. Il s’agit de Benoît Assou-Ekotto. Ce dernier se voit reprocher de n’avoir pas répondu à une convocation du nouveau coach de sa sélection nationale, Denis Lavagne.

Ce passage programmé des deux “patrons” des Lions devant la Fecafoot devrait à terme diviser un peu plus l’encadrement et les observateurs du football camerounais ; pour le plus grand malheur des fanatiques de cette sélection. Que ce soit au Cameroun ou ailleurs en Afrique, le potentiel humain dont regorge le continent noir est à même de lui permettre de disputer une demi-finale de Coupe du monde, de l’avis de plusieurs spécialistes du ballon rond. Au regard de l’emprise sportive, financière et psychologique qu’a généralement Samuel Eto’o sur ses coéquipiers en sélection, une éventuelle sanction à son encontre devrait avoir des répercussions directes sur l’ensemble de l’équipe.

En réalité, l’amateurisme apparent avec lequel le Cameroun solutionne de façon cyclique les problèmes qui se posent à son football prépare le terrain à la survivance de ces maux. Il est de notoriété publique que sur plusieurs rencontres disputées avec son équipe nationale, Samuel Eto’o a volontairement refusé de toucher des primes de matches. A chaque poussée de fièvre dans la tanière des Lions, le capitaine camerounais ressort cet argument tout en s’interrogeant sur la destination finale de ses primes non touchées. A l’image d’un mélodrame dans lequel les rôles sont savamment distribués, personne n’ose taper du poing sur la table pour hâter la fin de cette récréation sportive. Le sport du haut niveau ne s’accommode pas de l’à peu près. A l’approche des éliminatoires de la Can 2013 et du début de la phase de groupes des qualificatifs du Mondial 2014, le compte à rebours semble avoir commencé pour que le football camerounais sombre ou choisisse de renaître de ses cendres.

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