«L'avenir du Burundi, c'est dans le bilinguisme et même dans le multilinguisme. Il faut que les gens apprennent à s'exprimer dans toutes les langues, il faut qu'ils se promènent dans cette région (la Communauté est-africaine, ndlr) de l'Est à l'Ouest et du Nord au Sud avec cette valeur ajoutée qu'est la maîtrise des langues parlées dans cette région», a indiqué à la presse Jérémie Ndayiziga, directeur national du projet Williams Academy, le programme négocié par ledit ministère et financé par Trade Mark East Africa.
C'était dans la soirée de ce vendredi au cours d'une cérémonie de remise de prix lors d'un concours de poésie en langue anglaise que le projet a organisé pour évaluer le niveau d'apprentissage de cette langue par les apprenants que sont les fonctionnaires, les acteurs du secteur privé, de la société civile et des media. Jérémie Ndayiziga a fait savoir aussi que ce projet a été mis sur pied pour faire tomber les masques et pour que les gens se rendent compte que parler anglais, ce n'est pas magique, que ce n' est pas un mystère , que c'est plutôt une question de volonté et d'engagement.
«La beauté d'une langue est d'être parlée sans peur et sans honte », a martelé le directeur national du projet Williams Academy, un projet qui fait déjà ses preuves voilà deux ans.
La langue anglaise est habituellement enseignée dans les écoles au Burundi de même que le français et le sawahili, mais l'originalité de ce projet est qu'il enseigne cette langue aux gens déjà en activité. Outre ces trois langues, les Burundais sont également de plus en plus attirés par la langue chinoise qui est enseignée à l'institut Confucius logé dans les enceintes de l'université du Burundi.
Inauguré officiellement en juillet 2012, il reçoit non seulement les étudiants de cette Université, mais aussi les autres citoyens qui veulent apprendre la langue chinoise dans la soirée après les heures de service. C'est le journaliste Emile Nibasumba de la Radio Publique Africaine qui a gagné le prix de ce concours de poésie en langue anglaise.