Tinzawatène (© 2024 Afriquinfos)- Entre les armées maliennes et les rebelles réunis au sein du Cadre stratégique et permanent (CSP), qui croire? Si les premières soutiennent avoir neutralisé des cibles terroristes, les seconds, indiquent que ce sont des civils qui ont été touchés par les frappes de drones à Tinzaouatène, une ville malienne à la frontière avec l’Algérie.
L’Armée malienne et ses alliés de l’ex groupe paramilitaire Wagner ont mené dimanche 25 aout 2024 une opération de frappes de drones dans la localité malienne de Tinzaoutène, située à la frontière avec l’Algérie. Rien d’inhabituel dans la guerre que mènent les pays des trois frontières, désormais confédérées au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) contre les groupes terroristes et autres bandits armés. Sauf que, si le communiqué des Forces armées maliennes (FAMas) fait état d’une quinzaine de morts, tous des terroristes, les rebelles du Cadre stratégique et permanent (CSP) déclarent que les victimes étaient des civils.
Dans un communiqué officiel, le CSP, écrit notamment que «l’Armée de la junte malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner […] ont exécuté plusieurs frappes de drone venu du Burkina Faso à Tinzaouatene, à quelques mètres du territoire algérien», faisant état d’un bilan provisoire de 21 civils tués, dont 11 enfants.
Ces frappent, précisent les séparatistes, «ont ciblé dans un premier temps une pharmacie, ensuite d’autres frappes ont suivi en visant des attroupements humains auprès des premiers dégâts», dans le même communiqué signé de leur porte-parole Mohamed Elmaouloud Ramadane.
Les FAMas maintiennent leur version et soutiennent que les attaques par drones ont été dirigées contre des cibles terroristes. L’État-major de l’Armée malienne exhorte les civils de la région à «se tenir à l’écart des terroristes».
S. B.
