"Il s'agit d'une affaire qui, en principe, devait se traiter dans l'intimité de sa famille, loin de toute publicité malsaine et déplacée", a déclaré ce responsable sur le site internet TSA.
C'est la première réaction d'Alger à propos de l'enterrement de Mohamed Merah, dont le corps est attendu jeudi à Alger sur un vol en provenance de France, puis serait enterré dans la région de Médea, à environ 90 km au sud d'Alger, d'où est originaire son père.
Après la fusillade de Mohamed Merah, le père de celui-ci, Mohamed Benalel Merah, a annoncé sa décision d'enterrer son fils en Algérie.
"J'ai décidé d'enterrer, Inchallah, mon fils en Algérie […] Son frère Abdelghani m'a appelé pour m'assurer qu'ils font le nécessaire pour le ramener en Algérie", a fait savoir Mohamed Benalel Merah.
Il a en outre exprimé dans plusieurs occasions son intention de porter plainte contre la France pour avoir tué son fils.
"La France est un grand pays qui avait les moyens d'arrêter mon fils vivant. Ils auraient pu l'assommer avec du gaz et l'arrêter, ils ont préféré le tuer […] Je vais porter plainte contre la France pour avoir tué mon fils […] Je vais engager les plus grands avocats et travailler le reste de ma vie pour payer les frais", a-t-il fait remarquer.
A ces propos, Paris a vivement réagi. Le président français Nicolas Sarkozy s'est déclaré "indigné", son ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a jugés les propos "odieux, indécents", tandis que le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a répondu : "Si j'étais le père d'un tel monstre, je me tairais dans la honte".
La médiatisation de ces remarques a suscité une polémique chez les opinions publiques algériennes.
"Cette affaire franco-française ne nous aurait pas intéressés. Mais depuis hier et avec cette histoire d'enterrement en Algérie, nous nous sentons tout de même concernés […] La dépouille dont il est question est celle d'un Français né en France et qui a commis ses actes en France", commente le journal "L'Expression".
Mohamed Merah, un Français d'origine algérienne de 23 ans, a été abattu jeudi dernier dans son appartement par une unité de police anti-terroriste à Toulouse (France). Il est accusé d'avoir tué les 11, 15 et 19 mars à Toulouse et Montauban sept personnes, dont trois parachutistes, ainsi que trois enfants et un enseignant de confession juive.