L’Agence Bloomberg s’inquiète de l’envolée des paris sportifs addictifs sur le continent africain

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Site de pari sportif (DR)

Pretoria (© 2024 Afriquinfos)- Les jeunes africains seraient-ils sous l’emprise des jeux d’argent en ligne? La question mérite d’être posée quand on se réfère au récent rapport de Bloomberg. Selon cette Agence spécialisée, 1.561 milliards de FCFA, c’est la somme astronomique investie dans les paris sportifs en 2023 en Afrique, en majeure partie par les jeunes.  

Le marché des paris sportifs connaît ces dernières années un essor considérable en Afrique. On parle même d’explosion, depuis que les géants mondiaux du secteur des paris sportifs, avec des noms qui se terminent par «Bet», ont flairé le filon et pris leurs quartiers sur le continent.

A force de gros moyens publicitaires et de partenariats avec des célébrités africaines, sportifs, chanteurs et autres influenceurs, ils ont su appâter les jeunes africains en majorité. Dans des pays comme l’Afrique du Sud, le Kenya ou encore le Nigeria, ce sont des millions de jeunes qui s’adonnent quotidiennement aux paris sportifs.

Les chiffres donnent le tournis! En 2023, la jeunesse africaine a investi plus de 1.561 milliards de FCFA dans les paris sportifs, d’après le rapport de Bloomberg.

Toujours selon Bloomberg, citant H2 Gambling Capital, la valeur des paris en ligne sur le continent aurait été multipliée par cinquante entre 2013 et 2023, pour atteindre environ 2,6 milliards d’euros. Sur la même période, l’industrie du gambling a quasiment triplé ses revenus, pour atteindre 7,3 milliards de dollars.

Pendant que les sociétés de paris sportifs se frottent les mains, de véritables drames se jouent au sein de la jeunesse africaine. Entre manque de régulation du secteur, addiction, les impacts sociaux des jeux de paris, deviennent préoccupants. Pour l’heure, si certains pays durcissent le ton en mettant en place des lois, d’autres par contre, ferment les yeux car séduits par les recettes fiscales générées. Mais selon Bloomberg, ce business lucratif détourne une partie des profits vers l’étranger, et pourrait engendrer des coûts (sociaux et financiers) bien plus lourds pour les sociétés africaines.

Boniface T.