L’Afrique via l’UA invitée au Sommet du G20 à Rio à partir de ce 14 novembre pour repenser la gouvernance mondiale

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Drapeaux des pays membres du G20 (DR)

Rio de Janeiro (© 2024 Afriquinfos)- Le sommet du G20 s’ouvre ce 14 novembre à Rio de Janeiro. Les 18 et 19 novembre, les dirigeants du G20 scelleront des accords et échangeront sur les voies et moyens de relever les défis mondiaux. Pour la première fois, l’Afrique du Sud ne sera pas la seule voix du continent à ces assises, car depuis le Sommet de New Delhi en Inde en 2023, l’Union africaine a été intégrée aux participants du G20 et peut désormais pleinement faire entendre sa voix pour faire progresser les aspirations de développement de l’Afrique.

Témoignant de la place de plus en plus grandissante qu’occupe l’Afrique sur l’échiquier mondial, son intégration au G20, sera actée cette année par une participation active aux travaux de Rio de Janeiro.

La présence de l’Union Africaine à cette réunion du G20, intervient alors que l’Afrique du Sud aux côtés du Brésil et de l’Inde, soutient l’une des principales priorités du Brésil en matière de réforme des institutions de gouvernance mondiale. « A cet égard, les dirigeants du G20 devraient déployer de nouveau efforts en faveur d’un système multilatéral revitalisé et renforcé, ancré dans les buts et principes de la Charte des Nations unies et du droit international, avec des institutions renouvelées et une gouvernance réformée plus représentative, plus efficace, plus transparente et pus responsable qui reflète les réalités sociales, économiques et politiques du 21e siècle », a déclaré le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola.

La Troïka formée par la nation arc-en-ciel, le Brésil et l’Inde, pourra compter sur l’UA dans sa quête de plus de représentativité.  Pour le ministre sud-africain, « en termes de promotion des intérêts du Sud global, le G20 est un important véhicule pour faire progresser les aspirations des pays en développement, et plus particulièrement les priorités de développement de l’Afrique, ».

Cette participation de l’UA au sommet du G20 intervient alors que l’Afrique du Sud assurera en 2025, sa présidence. A Pretoria, on assure que ce mandat sera mis à profit pour « favoriser la solidarité, l’égalité et le développement durable. Il s’agit de relever les grands défis mondiaux, en mettant l’accent sur le développement de l’Afrique ».

Le professeur Danny Bradlow, chercheur au Centre for Advancement of Scholarship de l’université de Pretoria, estime que les priorités de l’Afrique du Sud devraient inclure le financement de la dette et du développement, en particulier pour l’Afrique. « Cette présidence est l’occasion de s’attaquer à certains goulets d’étranglement qui entravent depuis longtemps l’intégration régionale en Afrique. Par exemple, l’un des principaux défis auxquels sont confrontés la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et les Communautés économiques régionales (CER) sont les accords commerciaux bilatéraux qui sapent les efforts d’intégration régionale de l’Afrique », déclare le professeur Bradlow. Il a exhorté l’Afrique du Sud à profiter de l’impulsion donnée par l’admission de l’UA et sa présidence du G20 pour mettre en évidence ces problèmes et faire pression pour qu’ils soient résolus.

Boniface T.