Pretoria (© 2025 Afriquinfos)- Pretoria reproche au gouvernement de Benyamin Netanyahou d’empêcher volontairement l’envoi de vivres à destination de Gaza et de la Cisjordanie. « Empêcher la nourriture d’entrer dans Gaza est dans la continuité de l’utilisation de la famine par Israël comme arme de guerre, dans une campagne que la Cour internationale de Justice juge comme un plausible génocide envers le peuple palestinien » a déclaré le gouvernement, ce mercredi 5 mars.
Face à ce que l’Afrique du Sud, le Qatar et l’Egypte considèrent comme « une violation flagrante » du cessez-le-feu, du droit international et de la convention de Genève, le pays en appelle à une réaction de la communauté internationale. En effet, 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza dépendent de l’accès à cette aide humanitaire.
Le gouvernement de Pretoria condamne également les opérations militaires actuellement menées en Cisjordanie qui « représentent une escalade dangereuse et menacent davantage la quête palestinienne d’autodétermination et d’un Etat ».
Le gouvernement israélien s’est justifié en début de semaine sur ce blocage des vivres, arguant que le Hamas « disposait d’assez de nourriture pour alimenter une épidémie d’obésité ».
Dimanche, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a appelé Israël à permettre la reprise de l’aide humanitaire, alors que le plan de cessez-le-feu négocié entre Tel-Aviv et le Hamas n’est toujours pas entré dans sa phase 2. Il prévoit la libération des derniers otages capturés lors du 7 octobre, la libération de prisonniers palestiniens ainsi que le retrait des armées israéliennes de la bande de Gaza.
Ce n’est pas la première fois que l’Afrique du Sud pointe du doigt les méthodes employées par le gouvernement israélien. En octobre dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a ainsi déposé un dossier auprès de la CIJ comprenant selon lui des preuves de violation par Israël de la convention sur les génocides.
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