La Namibie en passe d’avoir sa première Présidente selon des chiffres provisoires partiels des élections générales 2024

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture
Le Président namibien Nangolo Mbumba (à gauche) serre la main de la candidate à la présidentielle du parti Swapo, Netumbo Nandi-Ndaitwah, pendant un meeting de campagne à Windhoek, le 24 novembre 2024.

La Namibie se dirige ce 3 décembre 2024 vers l’élection de la première femme Présidente dans l’histoire du pays. Le décompte des deux-tiers des voix donne la candidate du parti au pouvoir (SWAPO) largement en tête face au candidat de l’opposition, qui a déjà annoncé qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats.

La Vice-présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, surnommée « NNN », candidate du parti la SWAPO qui dirige ce pays riche en minerais depuis son indépendance il y a 34 ans, a obtenu un peu plus de 54% des voix, selon un décompte, dans la matinée de ce 02 décembre, de près de 66% des votes par la Commission électorale.

Meeting de campagne de la candidate à la présidentielle du parti au pouvoir Swapo, Netumbo Nandi-Ndaitwah, le 24 novembre 2024 à Windhoek, en Namibie.

Le leader du principal parti d’opposition, les IPC (Patriotes indépendants pour le changement), Panduleni Itula, arrive loin derrière avec 28% des voix. Les élections présidentielle et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques, avec notamment une pénurie de bulletins de vote.

Le premier jour du vote, d’interminables files d’attente ont obligé certains électeurs à abandonner, après avoir attendu jusqu’à 12 heures. Mme Nandi-Ndaitwah, 72 ans, pourrait être contrainte à une second tour inédit si elle ne réunit pas plus de 50% des voix lors de la proclamation des résultats définitifs.

La Vice-présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, candidate de la Swapo, le parti au pouvoir, vote à Windhoek, le 27 novembre 2024 en Namibie.

Si elle l’emporte, elle deviendra la première femme présidente de ce pays aride et peuplé de trois millions d’habitants, qui se targue de sa paisibilité et de sa démocratie. L’opposant Panduleni Itula, 67 ans, a déjà prévenu qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats de ces élections chaotiques dont il a dénoncé « de multiples irrégularités ». Il a indiqué qu’il entendait faire « annuler » selon « les procédures prévues » ce scrutin, « quel que soit le résultat ». « Nous ne pouvons qualifier ces élections de libres, équitables et légitimes », a-t-il dénoncé samedi 30 novembre 2024.

La SWAPO, mouvement d’inspiration marxiste du temps de la lutte contre l’occupation de l’Afrique du Sud de l’apartheid, a récemment vu sa popularité s’éroder sous le poids du chômage massif des jeunes, devenus une large part de l’électorat, et de fortes inégalités internes. 

© Afriquinfos & Agence France-Presse