« Netumbo » – Netumbo Nandi-Ndaitwah, dite ‘NNN’, candidate à la présidentielle de l’Organisation du peuple du Sud-Ouest africain (Swapo, parti qui a lutté pour la libération du pays) est actuelle Vice-présidente de 72 ans de la Namibie, pays d’Afrique australe.
‘NNN’ a achevé sa campagne électorale ce 24 novembre 2024. Elle est en passe de rentrer dans le cercle fermé des femmes élues Présidentes en Afrique et en Afrique australe. Elle ambitionne de succéder à Hage Geingob (figure immense de la SWAPO) décédé en février 2024. Et faire mieux que les ‘56% des voix’ de H. Geingob lors de la précédente présidentielle dans ce vaste pays africain peu peuplé.
Deux noms reviennent sans cesse: les Sud-Africains DJ Maphorisa et Master KG. Leur présence était annoncée sur les affiches du meeting tenu sur le parking du stade Sam Nujoma, du nom du premier Président (1990-2005) et père de l’indépendance acquise en 1990.
Sa statue dorée est visible au loin, surplombant le township de Katutura depuis le toit du siège massif de la Swapo. Encore inachevée, le coût de la construction de ce bâtiment de verre et de métal mordoré par une entreprise chinoise s’élève à 50 millions d’euros, d’après la presse locale.
Plusieurs scandales de corruption ont affaibli la cote du parti historique en Namibie, qui demeure le deuxième pays le plus inégalitaire du monde, d’après un récent classement de la Banque mondiale.
L’avocat Panduleni Itula, 67 ans, avait réussi la prouesse de rassembler 29,4% des voix à la dernière élection présidentielle sans s’appuyer sur un quelconque parti. Mort en février, l’ex-président Hage Geingob, avec 56% des voix, avait échappé de peu à un second tour inédit dans la jeune histoire du pays.
‘La majorité ne peut être vaincue par la majorité’, a balayé l’actuel Président Nangolo Mbumba, avant d’inviter au pupitre la « camarade » Netumbo Nandi-Ndaitwah, tête couverte de son habituel « doek » bleu – un couvre-chef local. La prise de parole de « NNN » à peine commencée, les gouttes de pluie ont arrosé Katutura. ‘La pluie commence au moment où je commence’, a souri la vétérane de la lutte pour l’indépendance de ce pays largement désertique où les précipitations, si rares, sont accueillies comme un bienfait. Et de lancer: ‘C’est le message du Seigneur’.
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