Abidjan (© 2021 Afriquinfos)- En Côte d’Ivoire, les services de santé et les acteurs impliqués dans la riposte des épidémies sont à pied d’œuvre depuis l’annonce samedi 14 août d’un cas de la maladie à virus Ebola. Depuis hier dimanche, un plan de prévention et de riposte contre la maladie est en cour d’élaboration. Dès demain mardi 17 aout2021, il sera dévoilé dans le pays.
Le plan en question a été mis en place par le ministère de la Santé et ce, grâce à l’appui de partenaires, notamment, l’OMS, la Banque mondiale, l’Unicef, la Croix-Rouge.
Un cas d’Ebola a en effet été détecté, le 13 aout dernier à Abidjan. La concernée : une jeune fille âgée de 18 ans et de nationalité guinéenne, deux mois après la fin de l’épidémie dans ce pays voisin de la Côte d’Ivoire. Cette dernière est à l’isolement et prise en charge au centre du CHU de Treichville. Une situation qualifiée par l’OMS d’ »extrêmement préoccupante ».
5 000 vaccins anti-Ebola sont arrivés à Abidjan, en provenance de Guinée
Les « groupes cibles », personnel de santé, les forces de l’ordre aux postes frontières, là où la patiente est passée et ceux qui ont voyagé avec elles, seront vaccinés. Son itinéraire a été identifié, elle est arrivée de Guinée en bus par la route, un voyage qui s’est terminé à Abidjan avec 32 passagers.
Par contre du côté guinéen, la mission est difficile puisque les services compétents n’arrivent pas à retrouver la famille de la jeune fille. Selon des sources médicales locales, tous les téléphones de ses contacts sont éteints, a indiqué RFI.
Le Dr Sakoba Kéita, directeur de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire en Guinée indique pour sa part que « le premier réflexe, c’est d’abord de vacciner tous les contacts dans les 48 heures de la détection. Donc la Guinée va donner 5 000 doses de vaccins à la Côte d’Ivoire et envoyer une équipe de 5 membres pour que la vaccination puisse commencer dès aujourd’hui », a-t-il indiqué.
L’OMS et l’UNICEF se sont à leur tour mobilisé pour appuyer une riposte rapide autour du cas détecté. Georges Alfred Ki-Zerbo, le représentant de l’OMS en Guinée. « Nous voulons mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire dans le cadre de cette déclaration toutes les innovations que l’OMS a promues sur le terrain en lien avec les autorités des pays respectifs ».
Dès ce lundi a démarré dans le pays, une grosse campagne de communication, les préfets, les leaders d’opinion, les médias, les crieurs publics sont prévus dans le dispositif. 50 000 affiches et des panneaux géants diffusant des messages de sensibilisation vont être réalisés. Des numéros verts vont être activés pour la cause.
V.A.