La CEMAC veut plus d’intégration pour booster ses économies

Afriquinfos Editeur
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Brazzaville (@Afriquinfos 2020) – Les Ministres des Finances des pays d’Afrique Centrale travaillent à un plan de relance économique après la pandémie de la Covid-19 qui a mis à mal les prévisions de la région. Un sujet délicat abordé au cours de la 11è session ordinaire des argentiers de la CEMAC (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale).

L’économie mondiale a subi un choc en raison de la pandémie du nouveau coronavirus. De nombreuses régions de la planète s’attendent à une récession en cette année 2020. L’Afrique Centrale n’échappe pas à cette réalité. C’était le menu principal de la 11è Session ordinaire des ministres des Finances de la CEMAC. Comme l’explique Gilbert Ondongo, ministre congolais d’État, ministre de l’Économie, qui en a assuré la présidence : «Il y a une crise sanitaire qui a engendré une sévère récession à travers le monde. L’Afrique centrale n’est pas en marge. Nous avons donc discuté d’esquisse de plan de relance au niveau de l’Afrique», a-t-il déclaré à la presse.

S’agissant de ce plan de relance, les ministres des six pays de la CEMAC en charge des Finances, du Plan et de l’Intégration sous-régionale ont tablé sur une stratégie quinquennale (2021-2025) axée sur la production et la formation. «Nous avons par exemple insisté sur le fait qu’on pourrait mettre en place en Afrique centrale une ou deux chaînes de valeur. Ça veut dire prendre en charge un processus complet de production qui va de la matière première jusqu’au produit dérivé. Si nous pouvons avoir une chaîne de production proprement d’Afrique centrale avec des segments de valeur dans chaque pays, ce serait une bonne chose. Nous avons aussi dit qu’en matière de développement humain, nous accusons du retard, on doit peut-être faire une grande université d’Afrique centrale avec des spécialités dans chaque pays», a encore proposé M. Ondongo.

Cette réunion virtuelle entre les ministres des finances du Tchad, de la Guinée équatoriale, du Congo, de la Centrafrique, du Cameroun et du Gabon, était aussi l’occasion de faire le point sur les programmes conclus avec le FMI. Les pays de la CEMAC souhaitent que dans leur reconduction réévaluation, ces accords soient plus axés sur le développement tandis que jusque-là, ils étaient focalisés sur des questions budgétaires.

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Boniface T.