Tripoli (© 2024 Afriquinfos)- Le renversement et l’assassinat de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011 et le conflit qui s’en est suivi n’ont pas été bénéfiques à l’économie libyenne. Dans un récent rapport, la Banque mondiale a indiqué que les pertes infligées à l’économie libyenne sur 10 ans se sont élevées à 600 milliards de dollars à valeur constante de 2015.
L’instabilité politique en Libye a un réel impact sur sa santé économique. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Banque Mondiale. Dans le document, il est écrit que les pertes économiques de la Libye au cours de la dernière décennie se chiffrent à environ 600 milliards de dollars. Le PIB de 2023 aurait pu être 74% plus élevé si le pays avait pu éviter ses différends en cours.
La Banque mondiale a annoncé que l’économie libyenne devrait faire face à des défis importants en 2025, malgré un accord central qui a relancé sa production pétrolière. Le PIB (Produit intérieur brut) devrait se contracter de 2,7% en 2025. La production pétrolière se rétablira à 1,2 million de barils par jour l’année prochaine, et à 1,3 million en 2026. Ce qui stimulera la croissance du PIB à 9,6% en 2025, et 8,4% en 2026.
Le même Rapport prévoit également que la croissance du PIB non pétrolier atteindra environ 9% au cours de la période 2025-2026, en plus d’enregistrer des excédents des finances publiques et des soldes extérieurs de 1,7 et 1,4 % du PIB, en raison de la baisse des dépenses et des importations, malgré la baisse des revenus pétroliers en 2024.
Toujours selon la BM, l’économie libyenne est confrontée à des défis permanents. Notamment une forte dépendance aux exportations de pétrole, une diversification économique limitée, une faible productivité et une détérioration des services de santé et d’éducation. Une note d’espoir pour les Libyens: le pays, classé parmi les pays à revenu intermédiaire en Afrique avec un Revenu national brut par habitant de 7.570 dollars en 2023, peut offrir des opportunités d’emploi à haute valeur ajoutée et améliorer ses indicateurs de développement. En donnant notamment la priorité aux secteurs non-pétroliers, et en encourageant la croissance tirée par le secteur privé, précise la Banque Mondiale.
S. B.
