Kenya : Uhuru Kenyatta empoigne le terrorisme sur le terrain de la loi

Afriquinfos Editeur
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Echange de projectiles, cris, engueulades, coups de main entre députés, c’est dans une atmosphère très tendue que cette loi qui porte sur la sécurité a été adoptée jeudi 25 décembre, la veille de sa promulgation, les députés de l’opposition contestant vivement la nouvelle loi.

Une situation que le président kenyan a tenu à régulariser en faisant une sortie médiatique à l’issue de la promulgation de la loi.

Lors de son intervention, Uhuru Kenyatta a  tenu à rassurer les uns et les autres sur différents amendements adoptés par les commissions compétentes de l’Assemblée nationale. Selon lui, ceux-ci mettent à l’abri toutes les dispositions de la «Déclaration des droits de l’homme» de tout abus par la nouvelle loi. «Cette loi n’a qu’un objectif, un seul, protéger les vies et les biens de tous les citoyens de cette République», a-t-il assuré.

Dans sa déclaration, Uhuru Kenyatta  a indiqué que cette loi ne violait pas les droits fondamentaux des citoyens comme le pensait l’opposition. «Les inquiétudes soulevées par les différentes parties ont été prises en compte par les commissions parlementaires compétentes», a-t-il déclaré à la presse.

Le président kenyan a interpellé  les détracteurs de cette loi à faire preuve de « conscience » face à la menace terroriste qui plane sur le pays faisant allusion aux nombreuses incursions des islamistes Shebab.

Dans son contenu, la nouvelle loi porte notamment de 90 à 360 jours la durée de garde à vue de tous ceux soupçonnés «d’actes terroristes». Elle proroge les peines de prison et facilite les écoutes téléphoniques. Par ailleurs, cette loi sanctionne également «les journalistes qui gênent l’enquête ou des opérations liées à la lutte contre le terrorisme», passibles de trois ans de prison, de même que ceux qui publient des images de «victimes d’attaques terroristes», sans l’accord de la police.

Pierrette AMAH