JOHANNESBURG (Xinhua) – La tournée marathon de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton en Afrique montre que Washington ne souhaite pas "perdre du terrain" face à l'influence croissante de la Chine sur le continent, a déclaré lundi un professeur d'université et analyste politique sud-africain.
Il est clair que la présence croissante de la Chine en Afrique a le potentiel de modifier les relations entre l'Afrique et l'occident, notamment Washington, a déclaré Ralph Mathekga, directeur de Clear Content Research and Consulting.
"Je ne dirai pas que les Etats-Unis veulent contrer la Chine, mais comptent plutôt ne pas perdre de terrain face à l'augmentation rapide de la présence de la Chine sur le continent", a expliqué M. Mathegka à Xinhua dans une interview.
Actuellement en Afrique du Sud pour une visite de quatre jours, Mme Clinton a entamé son séjour diplomatique dans les pays africains, y compris dans l'Etat le plus jeune du continent, le Soudan du Sud, afin de renforcer les relations diplomatiques et économiques avec l'Afrique.
L'analyste a poursuivi que la dépendance de l'Afrique vis-à-vis des institutions financières occidentales comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) pourrait changer avec la présence croissante de la Chine en Afrique.
Par ailleurs, M. Mathekga a déclaré que Washington s'intéressait de plus en plus au continent car de nombreux pays africains devenaient plus stables politiquement.
"La visite (de Mme Clinton) en Afrique a pour but de démontrer l'engagement américain vis-à-vis des relations commerciales avec l'Afrique, cette dernière étant destinée à connaître une croissance économique rapide au cours des prochaines années.