Impossible de rétablir une paix durable en Centrafrique sans des forces onusiennes robustes

Afriquinfos
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La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) poursuivra sa mission jusqu’en novembre 2017 avec ses mêmes effectifs, soit environ 13.000 soldats. Cette décision du Conseil de sécurité des Nations est la conséquence d’une résolution de la France adoptée à l’unanimité ce mardi.

La France qui mettra fin à son «opération Sangaris» actuellement forte de 350 hommes en octobre prochain, veut que la Minusca se retrouve en première ligne pour assurer la sécurité des Centrafricains alors que la situation sécuritaire demeure fragile, en raison du désarmement qui tarde à se concrétiser.

«La transition réussie, il faut maintenant réussir la stabilisation», a expliqué l’ambassadeur français François Delattre. France et Nations unies sont effet d’accord sur le fait que «la situation de sécurité s’est améliorée», mais la présence de groupes armés rend difficile la tâche de l’armée centrafricaine.

Feuille de route…

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Ainsi, l’une des priorités attribuées aux soldats de la Minusca demeure la protection des civils. Une mission qui ne sera rendue possible que par «une posture souple et mobile» des Casques bleus et des patrouilles efficaces, recommande le Conseil.

Les soldats de la Minusca auront également à assurer, entre autres, la promotion des droits de l’Homme, la sécurisation de l’aide humanitaire de même qu’une assistance au Gouvernement centrafricain dans la mise en place d’«un dialogue national inclusif» et pour le rétablissement de son autorité sur toute l‘étendue du territoire. Bien entendu, les États pourvoyeurs de Casques bleus devront continuer à assurer la formation et l‘équipement de leurs éléments, et leur donner des capacités en matière de renseignements pour anticiper les attaques.

Après deux années d’un conflit sanglant opposant les anti-balaka aux rebelles Séléka, la Centrafrique a connu un relatif calme avec l’élection en février 2016 du Président Faustin Archange Touadéra. Mais, le pays reste sur le fil, à cause de nombreux groupes armés qui pullulent dans le pays.

 Bella EDITH