Paris (© 2024 Afriquinfos) – Dans un contexte de perte de vitesse de la France en Afrique, c’est assurément l’un des ouvrages les plus attendus de cet été. D’une part en raison de son auteur, Robert Bourgi, une figure de la « françafrique », et d’autre part, pour son contenu qui selon les extraits annoncés, sera explosif. Le titre « Ils savent que je sais tout », en dit également long.
Co-écrit par Robert Bourgi, proche collaborateur de Jacques Foccart surnommé « Monsieur Afrique » et le journaliste Frédéric Lejeal, Politologue de formation, et spécialiste de l’Afrique depuis 25 ans, « Ils savent que je sais tout », est le récit des « missions » effectuées pendant près de quarante ans pour le compte des présidents africains et français.
Au détour des pages de ce pavé de 512 pages, on tombe sur des noms bien connus du paysage politique français et du continent africain : de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy en passant par Dominique de Villepin, Claude Guéant, François Fillon, mais aussi Omar Bongo, Denis Sassou Nguesso, Abdoulaye Wade, Laurent Gbagbo, Mobutu Sese Seko ou Blaise Compaoré. Avec force détails, il dévoile de nombreuses informations restées totalement inédites. Le mode opératoire des convoyages de millions d’argent liquide vers le RPR et l’UMP de 1981 à 2007. La visite de marabouts maliens auprès de Jacques Chirac, la veille de la présidentielle de 2005. Le « nettoyage » de l’appartement de Jacques Foccart et de sa fameuse villa « Charlotte » de Luzarches quelques jours après son décès, en mars 1997. Le financement de Laurent Gbagbo pour le candidat Chirac, en 2002. L’achat, par le président burkinabè Blaise Compaoré, d’objets d’arts destinés à Dominique de Villepin ou encore la nomination d’ambassadeurs de France en Afrique ou celle d’un directeur de l’Agence française de développement, n’en sont qu’un bref aperçu. Ce sera, une délectation sans aucun doute pour les anti-françafrique qui ont désormais, le vent en poupe dans certaines régions du continent notamment au Sahel.
Prévu sortir le 2 octobre, « Ils savent que je sais tout », est agrémenté de trois albums photos, 150 pages d’annexes (correspondances, documents confidentiels, notes personnelles…). Il est annoncé comme un témoignage unique et rare sur la relation franco-africaine.
Boniface T.
