Guinée-Bissau: Le Président écoute son épouse, pas de deuxième mandat

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Guinea-Bissau's President Umaro Sissoco Embalo is seen prior to his meeting with French President at the Elysee palace in Paris, on October 15, 2021. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

A l’issue du conseil des ministres tenu le mercredi 11 septembre 2024, le Président Umaro Sissoco Embalo a annoncé à qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat alors que la fin de son quinquennat approche.

C’est apparemment au terme d’un tête-à-tête avec son épouse que l’actuel Président de la Guinée-Bissau a décidé de ne pas se représenter à la magistrature suprême. Selon Umaro Sissoco Embalo, après avis de son épouse Dinisia Reis Embalo, il ne servait à rien de s’engager à nouveau dans un combat politique. Surtout avec des homologues qui, selon son point de vue, ne sont pas d’un niveau suffisant.

« Ces derniers jours, je revenais de voyage, dans l’avion mon épouse m’interpelle : « Monsieur le Président, je crois que tu ne dois pas te présenter à la prochaine présidentielle.« . Surpris, je lui demande pourquoi ? « Parce que tu ne mérites pas qu’on t’insulte autant.« Après avoir mûrement réfléchi, le lendemain, je lui réponds ceci : « Vous avez raison, j’ai entendu vos conseils, je ne serai pas candidat en 2025« , parce que je ne veux pas me rabaisser au même niveau que ceux qui m’insultent ».

« C’est une autre personne mieux que nous qui me remplacera »

Le chef de l’État poursuit : « Mais je peux vous garantir que ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Nabiam ni Braima Camara qui me remplaceront. C’est une autre personne mieux que nous qui me remplacera. C’est ce que mérite la Guinée-Bissau. »

Le Président Embalo précise qu’il ira jusqu’au bout de son actuel mandat avant la prochaine élection présidentielle de 2025 en soulignant que le futur chef d’État devra faire preuve d’une plus grande honnêteté et d’un plus grand sérieux que la classe politique actuelle.

Une pierre dans le jardin de ses principaux opposants, au premier rang desquels le président du Parlement dissous : Domingos Simoes Pereira, dont Embalo nie toute capacité à diriger le pays.

V. L.