"Nous ne reconnaissons pas Alpha Condé comme quelqu'un de capable de trouver une issue favorable au contentieux électoral du 18 mars", a affirmé Kumba Yala au cours d'une conférence de presse mardi à Bissau.
"Nous ne voulons pas de (Alpha Condé) en Guinée-Bissau, car il est un suspect dans cette crise que traverse la Guinée-Bissau", a- t-il ajouté.
Alpha Condé a été désigné comme médiateur par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) lors d'un sommet tenu lundi à Dakar.
D'autre part, Koumba Yala a réaffirmé qu'il ne disputera pas le second tour du scrutin prévu le 22 avril et qui doit l'opposer au Premier ministre sortant Carlos Gomes Junior, candidat du PAIGC (parti au pouvoir).
Il a exigé un recensement biométrique des électeurs et l’annulation de la présidentielles du 18 mars.
Par ailleurs, les cinq candidats contestataires annoncé qu'ils ont déposé un recours devant la Cour suprême afin qu'elle tranche le différend qui les oppose à la Commission nationale électorale, qui a proclamé les résultats du premier tour.
Cette indication a été donnée par Jibril Baladé Coordonnateur des mouvements de soutien au candidat indépendant Shérif Navajo lors d'une conférence de presse à Bissau.
Selon lui, les réclamations portent sur plus de 22.000 cartes d’électeur.
Par ailleurs, un grand meeting réunissant plusieurs milliers de partisans des cinq candidats a eu lieu dans la ville de Bafata, à environ 150 km au sud-est de Bissau, pour réitérer leur refus de reconnaître les résultats électoraux et exhorter Koumba Yala à ne pas disputer le second tour du scrutin.
