"L'Afrique du Sud est alarmée par la dernière escalade dans le conflit en République arabe syrienne, bombarder le peuple qui souffre déjà et les infrastructures déjà branlantes de la Syrie ne contribuera pas à une solution durable", a déclaré le porte-parole du département des Relations internationales et de la Coopération, Clayson Monyela, dans un communiqué à Pretoria. Les rebelles syriens ont affirmé que les armes chimiques ont été utilisées par les troupes du gouvernement la semaine dernière dans une attaque lancée dans la banlieue de la capitale Damas, tuant beaucoup de gens, dont des enfants.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU se sont réunis mercredi pour discuter d'une résolution proposée par la Grande-Bretagne sur la Syrie, qui prévoit une réponse militaire à l'utilisation des armes chimiques. M. Monyela a souligné que le gouvernement sud-africain était convaincu que le résultat de l'intervention militaire serait imprévisible et ne ferait qu'aggraver le conflit syrien. "Finalement, ce sont les Syriens qui paieront le prix, alors que ceux qui participent à l'intervention militaire retourneront chez eux en sécurité, loin de la crise", a-t-il souligné.
Estimant qu'une solution politique devait être trouvée en Syrie, le gouvernement sud-africain a appelé toutes les parties impliquées dans le conflit syrien à entreprendre un processus de dialogue national inclusif, exempt de toute forme de violence, a poursuivi le porte-parole.
Lundi, le gouvernement syrien a nié et critiqué les accusations de recours aux armes chimiques, déclarant que les allégations de l'Occident étaient "une insulte au bon sens".