Libreville (© 2016 Afriquinfos) – Dans un entretien accordé à Rfi ce 19 septembre, l’ancien président de l’Assemblée nationale du Gabon, Nzouba Ndama a affirmé des propos selon lesquels le gouvernement lésine sur la mission d’observation de l’Union africaine, chargée de conseiller la Cour constitutionnelle gabonaise pour trancher le contentieux électoral en cours.
L’opposition gabonaise a émis des doutes sur la déclaration du gouvernement à propos de la mission d’observation que l’Union africaine (UA) promet d’envoyer au Gabon. Constituée de juristes de haut niveau, cette mission aura pour but de conseiller la Cour constitutionnelle qui a jusqu’au 23 septembre pour trancher le contentieux électoral.
Si cette mission est bien perçue par les autorités gabonaises, notamment le ministre des Affaires étrangères, Emmanuel Issoze Ngondet, ce dernier a tout de même précisé que les contours de cette mission étaient encore en discussion. Sans préciser si ces experts pourront assister aux délibérations finales. Guy Nzouba-Ndama, ancien président de l’Assemblée nationale rallié à la candidature de Jean Ping, pense que tout cela est trop flou et arrive bien trop tard.
Il craint qu’il ne s’agisse que d’atermoiements: «Ça aurait été une excellente idée si celle-ci était apparue un peu plus tôt. Ce que je crains, c’est une manœuvre dilatoire pour montrer que finalement c’est trop tard, nous sommes le 19 septembre, il reste quatre jours. La date butoir, c’est le 23», s’est-il plaint.
Guy Nzouba-Ndama a estimé par ailleurs que le ministre des Affaires étrangères n’a offert aucune garantie: «Il n’offre aucune garantie puisqu’il dit que les discussions sont engagées entre la Cour constitutionnelle et l’Union africaine. Je pense que dès lors que nous sommes membres de l’Union africaine, on a ratifié un certain nombre de conventions. Lorsqu’on est dans une situation de crise, on doit saisir toutes les opportunités pour pouvoir trouver une issue. Et là, je pense, l’Union africaine a trouvé la solution idoine. C’est dommage que l’on nous retarde encore avec des notions de souveraineté nationale qui ne sont que des manœuvres dilatoires», a-t-il souligné.
Bella EDITH