L’Union Européenne adopte une résolution ferme contre le Gabon

Afriquinfos
2 Min de Lecture

Bruxelles (© 2017 Afriquinfos) – Bruxelles a adopté ce jeudi 2 février une résolution concernant le Gabon et la crise post-électorale qui a suivi la présidentielle d’août dernier. Une élection dont les résultats sont contestés. Le principal candidat de l’opposition, Jean Ping, estime toujours avoir remporté le vote. Les députés ont décidé d’adopter un ton ferme vis-à-vis de Libreville. Ils condamnent vivement les violences, violations des droits de l’homme, arrestations arbitraires, détentions illégales et intimidations politiques. Les parlementaires s’en prennent également au processus électoral et ne veulent pas en rester là.

Sept groupes parlementaires, soit l’immense majorité des députés européens, s’étaient mis d’accord sur le contenu de la résolution. Autant dire que le vote était sans suspense en faveur de ce texte qui n’est pas tendre avec le processus électoral gabonais.

Selon le parlement européen, les résultats de la présidentielle « manquent de transparence » et sont « extrêmement douteux ». Les députés soutiennent également que la légitimité du président Bongo est même remise en cause. En ce sens, les élus vont plus loin que la mission d’observation électorale européenne, dont le rapport date de décembre.

Le Parlement demande au Conseil européen, et donc aux ministres, de se saisir du dossier et d’enclencher l’accord de Cotonou. Ce document prévoit des consultations entre Bruxelles et Libreville en cas d’atteinte aux droits de l’homme et à la démocratie.

- Advertisement -

Bruxelles devra prendre des sanctions contre « les responsables des violences, abus des droits de l’homme et sabotage du processus démocratique », au cas où ces négociations échouent.

Cette résolution a une portée limitée, car elle n’est pas contraignante. « Le texte arrête la position des députés. Mais c’est le Conseil qui décide s’il donne suite », explique une source à l’UE. Toutefois des sanctions ne sont pas impossibles.

Le Gabon n’est pas le premier cas. En 2015, l’accord avait été déclenché pour le Burundi. Quatre mois plus tard, Bruxelles prenait des mesures de rétorsion contre Bujumbura.

Vignikpo Akpéné