Gabon : des opposants menacent de lancer un appel au boycott de la CAN 2017

Afriquinfos
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Libreville (© 2016 Afriquinfos)- Marc Ona Essangui, et le Français Laurent Duarte, deux opposants au régime d’Ali Bongo et promoteurs de la campagne « Tournons la page » s’insurgent contre le maintien de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2016 au Gabon après les violences qui y ont eu cours en août et septembre derniers, à la suite de l’élection présidentielle du 27 août.

C’est en ce sens, qu’ils ont appelé la Confédération africaine de football (CAF) à délocaliser la compétition « vers un pays plus stable ». Et l’ultimatum donné à la CAF à cet effet, est la date du « 15 décembre inclus ». Délai au-delà duquel si la délocalisation n’est pas effective, ils appelleront au boycott de l’événement continental.

Pour eux en effet, « La répression sanguinaire contre le peuple et l’instabilité actuelle du pays imposent de transférer l’organisation de l’évènement sportif majeur du continent vers un autre pays ». A l’appui de leur plaidoyer, ils invoquent les textes de la FIFA dont la CAF est membre.

Il ressort de ces textes, rappellent-ils, que la FIFA s’engage « à respecter tous les droits de l’homme internationalement reconnus et elle mettra tout en œuvre pour promouvoir la protection de ces droits ». L’instance mondiale du ballon rond doit donc, selon eux, s’inspirer de ces textes pour intimer l’ordre à la CAF de procéder à la délocalisation de la CAN 2017 au regard des violations de droits humains enregistrées au Gabon à l’occasion des violences politiques évoquées.

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En plus de la CAF, les appelants au boycott ont invité les sponsors officiels – en l’occurrence le pétrolier Total, Samsung, Pepsi, Adidas – à contester la tenue de la CAN au Gabon et à annuler leurs contrats.

A noter que la CAN 2016 est prévue pour se jouer au Gabon du 14 janvier au 5 février 2017. Et pour dissiper des rumeurs persistantes qui avaient laissé croire à une délocalisation de la compétition dans un autre pays, notamment au Maroc, la CAF a précisé le 23 novembre dernier qu’« il n’a jamais été question de trouver un pays de substitution ».