Gabon : Des manifestations pour demander le départ d’Ali Bongo

Afriquinfos Editeur
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Dans son livre «Nouvelles affaires africaines» paru récemment, le journaliste français Pierre Péan accuse le président gabonais d'avoir falsifié de nombreux documents, de son acte de naissance à ses diplômes. L’écrivain  affirme qu'Ali Bongo serait un enfant nigérian adopté pendant la guerre du Biafra à la fin des années 1960.

Révélation qui a suscité une grogne au sein de la population qui demande le départ pur et simple du chef d’Etat .L'opposition, aujourd'hui essentiellement composée d'anciens proches du défunt Omar Bongo, en a profité pour demander le départ du président.

Mais la plainte déposée par des opposants "sur l'état-civil" du chef de l'Etat en novembre a été rejetée la semaine dernière par le parquet de Libreville. L’opposition a donc organisé une  marche le weekend dernier pour dénoncer cette «dérive de la justice» par l’opposition gabonaise le weekend dernier. Une marche qui s’est déroulée malgré l’interdiction du ministre de l'Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, qui avait interdit le rassemblement,

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 Les heurts ont opposé des centaines de jeunes Gabonais en colère aux forces de l'ordre dans des quartiers populaires de Libreville faisant officiellement un mort et plusieurs blessés. Un bilan que l’opposition congolaise conteste, dénonçant trois morts. Le président Ali Bongo dirige le Gabon depuis la mort en 2009 de son père Omar, au pouvoir depuis 1967 dans ce pays où plus d'un tiers de la population vit dans la pauvreté.

Durant la première quinzaine de décembre, une grève a fortement perturbé la production de pétrole et provoqué d'importantes pénuries dans les deux principales villes, Libreville et la capitale économique Port-Gentil.

                                                P. Amah