Le tribunal de Libreville a rejeté ce vendredi 12 décembre. Il a fait part de sa décision dans une conférence de presse tenue vendredi 12 décembre.
« Le tribunal s’est fondé sur l’article 78 de la Constitution, qui dit que les griefs faits par des requérants à un procureur de la République, échouent seulement devant la Haute Cour de justice et que le tribunal ne peut pas connaître d’une affaire concernant un chef de l’Etat en exercice. C’est pour cette raison que le tribunal a estimé qu’il était incompétent à connaître de cette affaire », a expliqué la procureure de la République Sidonie Flore Ouwé pour justifier cette décision. Par conséquent la plainte est rejetée.
Annonce qui a suscité une réaction immédiate de la part des dépositaires : « Dans le cas d’espèce, on n’a pas entendu l’adversaire. Nous aurions souhaité l'entendre, mais on a conclu pour lui. Voyez-vous, la justice, de ce point de vue, s’est royalement fourvoyée et ce n’est pas acceptable. Nous sommes là devant l’exemple le plus achevé d’une justice expéditive, qui a pris parti alors qu’elle doit rester impartiale jusqu’au bout. Je voudrais ici et maintenant vous informer que les plaignants vont exercer leur droit de recours, en même temps qu’ils se réserveront de pouvoir appeler les populations à observer cela », a réagi Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, membre du Front uni de l’opposition dont les cadres sont les signataires de la plainte, au micro de RFI.
La question de nationalité du chef de l’Etat gabonais continue par ailleurs a suscité la polémique au sein de la société civile qui demande un test d’ADN de la part du président.
«Nouvelles affaires africaines, mensonges et pillages au Gabon», le dernier ouvrage du journaliste écrivain Pierre Péan accuse le chef d’Etat gabonais notamment d’avoir commis plusieurs assassinats et d’avoir falsifié sa nationalité pour se présenter aux élections.
P. Amah