Plusieurs dossiers sont attendus sur la table des dirigeants de la sous-région au cours de cette rencontre. Les chefs d’Etat de la zone CEMAC échangeront notamment sur la situation sécuritaire en Centrafrique, l'échec du lancement de la compagnie sous-régional Air CEMAC, l'intégration communautaire avec la difficulté de la circulation des personnes et des biens, en l'occurrence, la Gabon et la Guinée équatoriale qui exigent encore l'obtention d'un visa pour les ressortissants de la CEMAC.
Autres sujets préoccupants : l'avenir de la Commission de la CEMAC momentanément délocalisée de Bangui à Libreville à cause du conflit en RCA, la problématique de la signature d'un Accord de partenariat économique (APE) sous-régionale, et d'autres problèmes d'intérêt commun, avec en bonne place, la sécurité en Afrique centrale.
La convertibilité du Franc CFA entre les pays de la CEMAC et ceux de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) reste également un problème majeur pour cette rencontre.
Fin décembre, la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) avait annoncé dans un communiqué que le taux de croissance dans les pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) en 2015 sera de 5% et va connaître une légère hausse comparée à l’année dernière
Selon la banque, le taux de croissance sera donc maintenu autour de 5% grâce au dynamisme du secteur non pétrolier, la baisse des tensions inflationnistes à 2,7%, la stabilisation du taux de couverture extérieure de la monnaie autour de 95,5%, la détérioration du solde budgétaire, base engagement, hors don à moins 3,9% du Produit Intérieur brut et une augmentation du déficit extérieur courant à moins 13,8% cette année.
Toutefois, avait prévenu l’institution, de nombreux facteurs de risques pourraient influencer ces perspectives, notamment une baisse prononcée que prévue des cours du pétrole brut, une reprise plus lente dans la zone euro, le ralentissement de la demande des pays émergents, la menace du groupe terroriste Boko Haram à l’extrême Nord du Cameroun et la persistance de la crise centrafricaine.
En 2014, le taux de croissance réelle dans la zone CEMAC était de 4,9% au lieu d’une prévision antérieure de 5,6%, contre 1,3% en 2013.
L. Agbenou