‘Freedom Togo-Mouvement de libération nationale’ suggère à l’Etat togolais de lutter autrement contre le péril terroriste

Afriquinfos Editeur
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Paris (© 2024 Afriquinfos)-  Le Mouvement Freedom Togo-MLN a réagi à l’attaque perpétrée ce 20 juillet 2024, au poste opérationnel avancé de Kpinkankandi, localité dépendant du canton de Koundjoaré dans la préfecture de Kpendjal.

D’après la coalition composée du trio -Kofi Yamgnane, Jean-Sylvanus Olympio François Boko- ‘’l’exécutif togolais doit faire preuve de plus de professionnalisme’’ et ce, ‘’en dotant de dispositif, nos forces de sécurité et de défense en matériels adéquats notamment les chars, les équipements blindés adaptés aux théâtres d’opération ainsi que les moyens de renseignement plus opérationnels. Un tel dispositif aurait permis à nos soldats d’anticiper pour assurer la sécurité du peuple et la protection de notre espace territorial’’, ont-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

 ‘’Ces équipements blindés acquis grâce aux impôts existent mais sont stockés à la garde présidentielle alors qu’ils devraient être sur les théâtres d’opération’’, dénoncent la coalition Freedom-Togo, tout en soulignant que ‘’le régime de Faure Gnassingbé évite de les mettre à disposition de la lutte antiterroriste par crainte que ces équipements ne se retournent contre lui. Nos soldats sont de ce fait abandonnés sans véritable défense sur les théâtres d’opération face aux djihadistes mieux équipés’’.

  ‘’Cette attaque, tout comme celles enregistrées sur le territoire togolais, dans le passé, au-delà des raisons, constitue la preuve d’une diplomatie dont les lignes faites d’amateurisme et d’opportunisme n’ont jamais été rigoureusement définies’’, a fait en outre observer Togo-MLN.

Et de poursuivre : ‘’Cette diplomatie s’est grotesquement impliquée dans des questions étrangères à notre contexte et artificiellement entretenues pour masquer les enjeux catastrophiques de la politique intérieure. Ce faisant, Faure Gnassingbé a fini par importer sur notre territoire des problématiques sécuritaires qui n’étaient pas les nôtres, mettant en péril, par la même occasion, notre sécurité’’, affirme le mouvement.

A en croire les mêmes sources, ‘’ces choix politiques hasardeux de Faure Gnassingbé, ainsi que l’amateurisme et le comportement peu professionnel dans la gestion des conflits de pâturages et de transhumance, au cours de laquelle des autorités togolaises ont confisqué, à travers un habillage juridique peu convaincant, des milliers de têtes de bétail, ont définitivement aggravé un contexte déjà précaire, où certains mouvements djihadistes, propriétaires présumés de ces troupeaux, ont clairement fait le choix de se venger sur nos forces de sécurité’’.

’Ces errements diplomatiques, assortis de dilettantisme dans la gestion des conflits, fragilisent davantage notre dispositif de sécurité déjà entamé par le peu de moyens opérationnels et l’absence d’une réflexion fondamentalement stratégique et responsable’’, précise en outre la coalition ‘Freedom Togo-Mouvement de libération nationale’.

Dans leur communiqué conjoint,  Messieurs Kofi Yamgnane Jean-Sylvanus Olympio François Boko, déplorent également que ‘’pendant qu’une partie du territoire togolais est attaquée, avec d’énormes pertes en vies humaines, des moyens humains et financiers colossaux sont utilisés par le régime de Faure Gnassingbé pour deux (02) semaines de fêtes extravagantes aux évalas, sorties de leurs légitimes enjeux culturels et instrumentalisées à des fins politiques’’. Aussi, ont-t-ils condamné fermement cet acte terroriste, barbare et odieux.

Freedom Togo-MLN exige en outre du chef de l’État Faure Gnassingbé ‘’l’arrêt immédiat du gaspillage des deniers publics, la rationalisation des moyens, afin de les orienter vers les besoins de sécurité de notre peuple et de lutter contre les mouvements armés qui sèment la psychose au sein des paisibles citoyens qui font courageusement face au péril djihadiste’’, peut-t-on lire dans le communiqué.

La coalition a aussi dans sa note présenté ses condoléances aux familles des soldats tombés au champ d’honneur et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le 20 juillet, une attaque d’ampleur a été perpétrée contre le poste opérationnel avancé de Kpékpakandi, situé près de la frontière avec le Burkina Faso. Elle s’est déroulée près de la frontière avec le Burkina Faso et a été revendiquée par le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). L’attaque visait principalement des forces de défense et de sécurité togolaises. Douze (12) soldats ont péri dans l’attaque.

Vignikpo Akpéné