Cette question peut paraître incongrue alors que deux candidats africains, le Libérien Musa Bility et le Sud-africain Tokyo Sexwale, sont en lice pour le poste de président de la FIFA. On aurait pu penser que l’association continentale porterait automatiquement ses voix sur l’un ou l’autre des deux représentants africains, mais ce n’est rien d’étonnant dans le milieu du football, où de fortes négociations se font.
Aussi la CAF a-t-elle annoncé ce mercredi 28 octobre, au terme d’une réunion de son Comité exécutif au Caire qu’elle se donnait «tout le temps nécessaire pour se prononcer».
Quatre candidats ont d’ailleurs déjà tâté le terrain et ont été auditionnés par le Comité exécutif de la CAF. Il s’agit du Cheikh Salma Bin Ibrahim Al-Khalifa, du Prince Ali Ben Al Hussein, de Gianni Infantino et de Tokyo Sexwale. Ce dernier, contrairement à Musa Bility qui déjà en août dernier, a essuyé un refus de la CAF, a de sérieuses chances de l’emporter. Les 54 voix de la CAF pourraient donc faire la différence le 26 février 2016 lors du Congrès électif de la FIFA.
Mais rien, n’est garanti, comme le laisse entendre cette déclaration des responsables de la CAF, qui ont décidé : «Laisser les procédures administratives de validation des candidatures suivre leurs cours, tout en se donnant tout le temps nécessaire pour se prononcer, en tenant principalement compte des intérêts du continent».
Il n’est donc pas exclut qu’à la faveur de ces «intérêts», les voix du continent soient accordés à un candidat autre que ceux issus d’Afrique. On attend donc de voir quelle sera la décision de la CAF, dans les prochaines semaines.
Boniface AGBE