L’équipe nationale du Cameroun est de nouveau au pied du mur au moment d’affronter le Cap-Vert ; comme en 2011, lors de la dernière ligne droite de qualification pour la Can 2012. D’aucuns diront que les Camerounais ont, à la différence, cette année leur destin dans leurs pieds, comme c’était déjà le cas en 2005, lors de la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2006.
Autant de rappels historiques pour lesquels les Lions indomptables conteront une fois encore sur le revenant Samuel Eto’o, 31 ans, l’homme de tous les records au Cameroun et en Afrique, pour tenter d’asseoir leur domination sur les Capverdiens. Le défi est réalisable, mais il va falloir plus que de la détermination aux Camerounais pour empêcher les insulaires ouest-africains de composter leur billet pour une phase finale historique. C’est en gros cet argument qui devrait booster le moral des joueurs de l’ex-colonie portugaise. Même si beaucoup d’observateurs du foot africain s’accordent à dire que le stade sur lequel évoluent les Capverdiens à domicile est toujours défavorable à leurs hôtes, ils ont tout de même eu le mérite de dominer l’ogre camerounais.
Avec un système bâti sur le style de jeu du Portugal, les Capverdiens vont donner du fil à retordre aux Lions qui seront privés dimanche de pièces maîtresses comme Eric Maxim Choupo-Moting, Henri Bedimo, Stéphane Mbia Etoundi, Georges Mandjeck, Benoît Assou-Ekotto, Eyong Enoh, Landry Nguémo ou encore Benjamin Moukandjo. Cela fait trop de cadres mis sur la touche, même si le Cameroun dispose d’un vivier impressionnant de joueurs à tous les postes. Dans une sélection des Lions sujette à un renouvellement de génération depuis sa piteuse participation au Mondial 2010, sa cohésion sur le plan tactique devrait prendre un coup en l’absence des footballeurs précités.
Le retour précité de Samuel Eto’o en équipe nationale devrait davantage embrouiller l’organisation tactique de la sélection de son pays ; lui qui avait cessé tout contact physique avec ses coéquipiers depuis plus d’une demi-année. Signe du destin et peut-être d’une nouvelle punition des dieux du foot à un Cameroun qui ne produit pas depuis trois décennies les efforts nécessaires pour se professionnaliser sur tous les plans, le trio arbitral de Cameroun-Cap-vert sera égyptien !
Une Egypte qui porte malheur aux quadruples champions d’Afrique, aussi bien en éliminatoires qu’en phase finale de grandes compétitions. Beaucoup de joueurs du pays de Paul Biya dont Samuel Eto’o avaient versé de chaudes larmes en 2005, quand ils avaient vu filer sous leurs yeux une qualification pour le Mondial 2006, après avoir échoué à battre à domicile une surprenante et solide Egypte, quoique éliminée. Au-delà d’une rencontre de qualification pour une Can, face au Cap-Vert dimanche, les Camerounais devraient poursuivre leur agonisant chemin de croix, en quête d’une harmonie autour et dans l’effectif de leur équipe fanion…
Afriquinfos