"L'élection du nouveau président représente une opportunité pour Madagascar de renforcer les institutions démocratiques, d'améliorer le respect des droits de l'homme, de combattre la corruption, et de rebâtir son économie", a annoncé dans une déclaration la porte-parole du Département d'Etat, Jennifer Psaki. "Nous avons hâte de travailler de façon productive avec le président élu (Hery) Rajaonarimampianina, alors que Madagascar met en oeuvre la feuille de route pour le rétablissement de la démocratie, mise au point par la Communauté sud-africaine de développement en 2011."
M. Rajaonarimampianina a été déclaré vainqueur vendredi de l'élection présidentielle du 20 décembre par la Cour électoral de Madagascar. Il a remporté 53,49% des votes. Le candidat vaincu, Jean Louis Robinson, a contesté les résultats.
Madagascar est témoin d'une crise politique depuis décembre 2008, et en mars 2009 Andry Rajoelina, alors maire d'Antananarivo, la capitale, s'est emparé du pouvoir, qui se trouvait aux mains de Marc Ravalomanana, avec l'aide de l'armée. Sa prise de pouvoir a été considérée comme un coup d'Etat par la communauté internationale.
Malgré plusieurs négociations et accords, les politiciens du pays ne sont pas parvenus à régler leurs différends sur le partage du pouvoir, jusqu'à ce que la Communauté sud-africaine de développement rédige une feuille de route pour des élections, visant à stopper la crise et restaurer la démocratie et l'ordre constitutionnel.
Le premier tour des élections présidentielles a eu lieu en octobre 2013, mais un second tour a dû être organisé. M. Rajaonarimampianina était ministre des Finances durant la quasi-totalité des années Rajoelina, l'homme fort du régime de transition.
