Elimination des Pharaons de la Can 2013 : Une chance pour l’Afrique

Afriquinfos Editeur
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On croyait les Egyptiens capables d’un renversement de situation après leur défaite au match aller comptant pour les préliminaires de la Can 2013 contre les Centrafricains le 16 juin dernier ; durant la phase retour, les habitants des bords du Nil n’ont pas fait mieux. L’échec est dorénavant consommé et le coup est dur à encaisser : les Pharaons d’Egypte rateront successivement deux phases finales de la plus grande fête du football continental.

Manque de reprise du championnat local, équipe centrafricaine conquérante : ce sont les principaux arguments avancés par l’Américain Bob Bradley, entraîneur de l’Egypte, pour justifier le fâcheux faux pas de ses poulains. Des arguments que d’aucuns qualifieront de légers, au regard des énormes potentialités du football égyptien; l’un des rares à disposer d’un championnat local professionnel à l’échelle du continent berceau de l’Humanité.

Cependant, à y voir les choses de près, cette élimination pourrait constituer un ferment pour une plus grande détermination des septuples champions d’Afrique qui n’ont encore que les qualificatifs du Mondial 2014 pour se racheter vis-à-vis de leurs supporters. En deux sorties dans le cadre de ces éliminatoires précitées, les joueurs de Bob Bradley ont décroché autant de victoires. Certes, ces qualificatifs du Mondial brésilien ne sont pour l’heure qu’à l’étape des phases aller. Mais il est facile d’y décrypter la hargne des Egyptiens de composter leur billet pour le rendez-vous de 2014. Durant les qualificatifs combinés du Mondial et de la Can 2010, la lourdeur du calendrier des rencontres avait en partie agi sur l’élimination in extremis des Egyptiens par les Algériens. Pour 2014, les super champions d’Afrique n’auront qu’un seul lièvre à chasser. Un exercice plus facile à dominer pour une équipe de métier qui dispose de la relève dans tous ses compartiments.

Feu vert à portée de main avec un peu d’effort

Une qualification pour cette compétition planétaire sera à coup sûr la dernière occasion pour la génération d’Abu Treika de faire montre de son savoir-faire exceptionnel aux yeux du monde entier ; un savoir-faire qui a déjà permis à Hicham El Hadary et compagnies de gagner consécutivement trois Coupes d’Afrique des nations. Un parcours inégalé sur leur continent. Actuels leaders de la poule G des qualificatifs de la zone Afrique, les Pharaons, en dépit de leur faux pas à Bangui, ont largement les moyens de damer le pion aux Guinéens, Zimbabwéens et Mozambicains pour poursuivre leur bon rendement dans leur marche vers le Mondial 2014, même s’il n’existe plus de petites équipes sur le continent noir.

Lors de la Coupe des Confédérations 2009, l’Egypte avait déjà fait étalage de ses capacités à tenir tête aux meilleures équipes de la planète en battant en match de poule les Italiens champions du monde en titre à l’époque et en faisant aussi trembler le Brésil futur vainqueur de ce tournoi !

Première nation africaine à disputer une phase finale de Mondial, l’Egypte a donc les moyens de se qualifier pour le Mondial 2014, en se concentrant exclusivement sur le reste des éliminatoires. Leur qualification pour 2014 serait l’assurance pour l’Afrique de disposer d’un excellent représentant dans cette compétition mondiale d’une part, et d’autre part de tenter d’atteindre les demi-finales qui fuient le continent noir depuis d’interminables décennies.

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