Effectivité du retrait de l’AES de la CEDEAO ce 29 janvier, la Communauté reste ouverte au dialogue (Commission)

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Communiqué de la Cedeao

Abuja (© 2025 Afriquinfos)- C’est désormais effectif. Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ne sont plus membres de la Cedeao à compter de ce 29 janvier 2025. Les trois pays de l’Alliance des États du Sahel avaient annoncé leur retrait le 28 janvier de l’année dernière, avec effet immédiat. Toutefois, dans un esprit de solidarité régionale et dans l’intérêt supérieur des populations, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao a réaffirmé sa volonté de maintenir ouvertes les voies du dialogue, selon un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux de l’organisation ouest-africaine.

Ce document indique que les autorités compétentes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des États membres de la CEDEAO, ont reçu pour instruction :

-De Veiller à l’application de quatre mesures essentielles. Il s’agit de reconnaître jusqu’à nouvel ordre les passeports et cartes d’identité nationaux portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger.

-De continuer à accorder aux biens et services provenant des trois pays concernés le traitement prévu par le Schéma de libéralisation des échanges (SLEC) et la Politique d’investissement de la CEDEAO ;

-De permettre aux citoyens des pays concernés de continuer à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa, conformément aux protocoles de la CEDEAO en la matière

-Et enfin d’apporter aux fonctionnaires de la CEDEAO des trois pays, un soutien et une coopération sans faille dans le cadre de leurs missions pour la Communauté.

« Ces dispositions restent en vigueur jusqu’à l’adoption par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO des modalités complètes régissant nos futures relations avec ces trois pays », précise la note officielle.

Par ailleurs, la Commission de la CEDEAO a mis en place une structure dédiée pour faciliter les discussions avec les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger en vue de définir un cadre de collaboration post-retrait. « Ce message est essentiel pour éviter toute confusion et minimiser les perturbations dans la vie quotidienne et les activités économiques de nos populations pendant cette période de transition », conclut le communiqué.

Les statuts de la Cédéao prévoyaient un délai d’un an. À compter de ce mercredi 29 janvier, les deux parties considèrent donc que ce départ est effectif. Mais de nombreuses questions essentielles restent à régler.

V. A.