Les opérations de secours ont pris fin jeudi 16 janvier 2025 à la mi-journée dans un puits aurifère illégalement exploité d’Afrique du Sud où 78 corps et 246 mineurs clandestins ont été extraits depuis le début de la semaine, a constaté une équipe de l’AFP sur le site.
La nacelle, qui multipliait les aller-retours sous terre depuis lundi 13 janvier pour remonter à la surface dépouilles et orpailleurs en vie cernés depuis des mois par la Police, est remontée vide. Une ultime descente était prévue jeudi 16 janvier 2025 pour vérifier, au moyen d’une caméra et d’un micro, que personne ne demeurait dans les différentes galeries souterraines partant du puits numéro 11 de Stilfontein, à environ 150 km au sud-ouest de Johannesburg. ‘On n’a vu personne ni entendu la moindre voix sur l’enregistrement’, a dit aux journalistes le patron de la société de secours ‘Mannas Fourie’.

Face aux accusations visant les autorités sud-africaines pour leur responsabilité dans la mort des ‘zama zamas’ (‘ceux qui essaient’ en zoulou) , comme sont appelés les mineurs clandestins en Afrique du Sud, le chef de la Police de la province du Nord-Ouest Patrick Asaneng a appelé ‘à ce stade, à ne pas spéculer sur la cause’ des décès, lors d’un point presse. ‘Parmi les personnes arrêtées, neuf mineurs illégaux ont été hospitalisés parce qu’ils avaient besoin de soins médicaux supplémentaires. Ils sont gardés par la Police à l’hôpital’, a détaillé la porte-parole de la Police nationale Athlenda Mathe.
‘Seuls deux des cadavres ont été identifiés jusqu’à présent car la majorité d’entre eux n’ont pas de papiers’, a-t-elle ajouté. ‘Pour certains, ce sont des corps décomposés qui ont été retrouvés, principalement des ossements’. Le bilan de l’opération de Police lancée depuis mi-août 2024 a été revu à la hausse: 1.907 ‘zama zamas’ (« ceux qui essaient » en zoulou) ont été appréhendés, dont 1.125 Mozambicains, et un total de 87 corps ont été récupérés depuis cette date, selon la Police.
© Afriquinfos & Agence France-Presse