Disparition d’Issa Hayatou ce 08 aout, décès d’un personnage incontournable du football africain sur trois décennies

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Paris (© 2024 Afriquinfos)- Des proches d’Issa Hayatou ont annoncé ce 08 aout 2024 à Paris son décès. Camerounais et ex-patron de la CAF de 1988 à 2017, cet Africain de convictions aura légué à la postérité un certain nombre de vertus sportives, en dépit de sa longévité décriée au vitriol au début des années 2010.

Le géant Camerounais, natif de Garoua, est décédé alors qu’il s’apprêtait à souffler sa 78è bougie. Homme de poigne, l’ex-sportif camerounais, ancien président de la FECAFOOT (Fédération camerounaise de football) dans les années 80, aura marqué plus d’un sur le continent africain et à l’international.

Issa HAYATOU (DR, rfi)

Un homme, un destin

On retiendra entre autres comme prouesses continentales à mettra à son actif l’organisation de la CAN tous les deux ans, une régulation de la compétition qui aura permis le développement de stades et d’infrastructures dans différentes sous-régions du continent noir.

Sous le long magistère de géant Camerounais, l’Afrique a aussi fait grimper à 5 le nombre de ses représentants aux phases finales d’un Mondial du ballon rond.

Issa Hayatou, c’était aussi le membre éminent du COMEX (Comité exécutif) la FIFA qui a surnagé au-dessus des accusations accablantes contre l’entourage du Suisse Sepp Blatter, en assumant l’intérim de la gestion de cette faîtière du football mondial. Ou encore sa rebuffade opposée au Maroc en janvier 2015, quand le Royaume chérifien a souhaité unilatéralement un report inexpliqué de la CAN, face à la progression de l’épidémie d’Ebola en Afrique occidentale et du centre. La compétition sera délocalisée à la dernière minute en Guinée équatoriale et sanctionnée par une victoire de la Côte d’Ivoire. Le Camerounais Hayatou est resté reconnaissant à vie au Président Obiang Nguema de la Guinée pour l’accueil de ce tournoi continental délocalisé à la dernière minute.

Les pages sombres ou difficiles sous Hayatou, ce furent aussi ses sanctions sévères décidées contre toute attente à l’encontre du Togo en janvier 2010, après l’attaque meurtrière du convoi des Togolais dans l’enclave de Cabinda (Angola), et leur décision de se retirer de la compétition de la CAN 2010.

Sa longévité à la tête de l’institution basée au Caire (Egypte) aura finalement raison de lui quand il sera battu, contre toute attente, par Ahmad Ahmad, un Malgache venu d’une autre planète. I. Hayatou a quitté la scène du football africain en laissant l’image d’un homme ancré dans ses profondes convictions, malgré de virulentes critiques en face.

Sous son ère, l’Afrique n’aura jamais cédé aux diktats de l’UEFA sur l’opportunité d’organiser la CAN en été. Comme cela a débuté en juin 2019 sous Ahmad Ahmad. Des concessions douloureuses remises au goût, à la faveur du grand décalage dans l’organisation de la CAN 2025, au nom du calendrier surchargé unilatéralement par la FIFA.  

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