Abidjan (© 2019 Afriquinfos)- On fait toujours face à des tensions entre le nouvel OPEP du cacao et l’aval de la filière. Les négociations portent en ce moment sur un assouplissement par les États producteurs de leur prime d’origine, 120 livres sterling en 2020 pour le cacao de Côte d’Ivoire, 210 livres pour l’origine ghanéenne. Un assouplissement qui permettrait d’amortir le coût du « différentiel de revenu vital » exigé par le Ghana et la Côte d’Ivoire, à partir de 2020, soit 400 dollars la tonne, destinés aux producteurs.
Difficile de faire confiance à l’industrie chocolatière tant que l’autre camp n’a pas la garantie de pouvoir répercuter sur le consommateur, c’est-à-dire sur la grande distribution, le surcoût éventuel, par rapport au marché à terme, les grands chocolatiers comme les négociants traînent des pieds.
D’autant que ce surcoût peut varier énormément, de 140 livres sterling entre le marché à terme et le prix plancher en mars prochain, à 450 livres en octobre 2020. Les acheteurs ne veulent pas se retrouver avec des positions excessives où ils prendraient des risques.
I.N.