En attendant une réaction formelle de l’instance faitière du football africain après la décision du TAS de lever les sanctions infligées au Maroc pour sa demande de report de la CAN 2015, c’est son porte-parole, le camerounais Junior Binyam qui est monté au créneau.
S’agissant de la décision du TAS de permettre à l’équipe nationale marocaine de participer à nouveau aux compétitions continentales et de réduire à 50.000 USD son amende, le dirigeant de la CAF, ne veut se prêter à aucune interprétation « C’est une décision de justice qui a un contenu que chacun peut comprendre. Elle n’appelle pas de commentaire particulier » indique-t-il.
De ses propos, il ressort pourtant que la CAF n’entend pas baisser les bras en ce qui concerne la réparation des dommages causés par le désistement du Maroc d’abriter l’édition 2015 de la CAN. L’addition s’élèverait à 8 millions d’euros. Là aussi, les autorités marocaines ont porté l’affaire devant la justice. Cette fois-ci, c’est l’arbitrage du Tribunal de Commerce de Paris qui a été sollicité. « Nous attendons la décision » a laissé entendre Junior Binyam.
Ce qui ne veut pas dire que la CAF se mue en victime expiatoire. Le comité exécutif de la CAF se réunit ce 05 avril au Caire et le verdict du TAS sera immanquablement au cœur des discussions. « Les médias seront informés de la suite que le comité exécutif entend donner à cette affaire » déclare le porte-parole de l’instance continentale.
On espère que le fair-play prévaudra jusqu’au bout.
Boniface AGBE